Les entraîneurs sportifs seraient responsables de 5,3% des agressions sexuelles subies par les adolescentes et adolescents québécois au cours de leur vie, selon une récente étude menée par une chercheuse de l'Université Laval.

L'étude suggère qu'un adolescent sur 10 âgé entre 14 et 17 ans dit avoir été victime d'agressions sexuelles à un moment ou l'autre de sa vie. Du lot, les entraîneurs sportifs seraient responsables de 5,3% des agressions - soit une sur 20.

Les conclusions de l'étude menée par la chercheuse du département d'éducation physique Sylvie Parent auprès de 6450 adolescents dans 34 écoles secondaires du Québec laissent aussi entendre que les garçons sont davantage à risque de subir du harcèlement sexuel par les entraîneurs sportifs.

Ce phénomène est le même en ce qui a trait aux contacts sexuels consentants, selon Mme Parent.

La chercheuse estime qu'il s'agit «d'une des premières études» à noter de telles différences entre les deux sexes.

Mme Parent précise également que l'étude «ne s'est pas intéressée uniquement aux athlètes», mais bien à tous les adolescents, peu importe leur intérêt pour le sport.

Ces données sont issues d'une enquête sur le parcours amoureux des jeunes, dirigée par la professeure du département de sexologie de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) Martine Hébert.