La mode masculine pour l'hiver prochain défile dès jeudi à Paris, suivant de près les présentations à Milan où beaucoup de maisons ont revisité leurs classiques dans un contexte de crise qui perdure.

À Paris, 42 défilés sont prévus pendant quatre jours, soit un programme presque aussi chargé et tout aussi international que la saison dernière qui en avait compté 48.

Une bonne vingtaine de maisons présentent aussi leurs collections en «showroom», sur cintres et/ou sur mannequins, ce qui leur permet de faire d'importantes économies tout en proposant aux acheteurs de voir les vêtements de plus près.

Emanuel Ungaro, qui a perdu son président Mounir Mouffarige en décembre, ne défile pas cette saison, préférant montrer sa collection sur rendez-vous.

Le Japonais Yohji Yamamoto a opté, pour la deuxième fois, pour cette formule. «Ce n'est pas forcément un choix permanent, mais elle présente des avantages», explique à l'AFP un porte-parole de la maison. «C'est évidemment moins coûteux qu'un défilé et la saison dernière, nous n'en avons pas pâti. Au contraire, nous avons eu de belles retombées dans La Presse et auprès des clients».

Le jeune Français Alexis Mabille, dont le signe distinctif est le noeud papillon qu'il réussit à placer sur presque toutes ses tenues, ouvre le bal jeudi matin. La première dame de France, Carla Bruni-Sarkozy, a contribué à le faire connaître, en portant l'une de ses robes noires - avec un noeud au niveau de la poitrine - à un dîner de gala l'an dernier.

La cote des créateurs pour la mode homme, établie chaque saison par le Journal du textile auprès de 50 acheteurs internationaux «pointus», place de nouveau, et loin devant, le directeur artistique de Dior Homme, Kris Van Assche, également classé 6e pour sa propre collection.

À ses côtés, dans le trio de tête, figurent Dolce & Gabbana, qui a présenté une collection sicilienne et sexy en diable à Milan la semaine dernière, et Lanvin homme, qui défile dimanche.

Parmi les autres défilés attendus, ceux du Belge Raf Simons, de Jean-Paul Gaultier, d'Hermès ou encore de l'Américain Rick Owens.

À Milan, plusieurs marques se sont recentrées sur leur «ADN maison», selon l'expression consacrée dans le milieu de la mode. La saison a présenté une garde-robe masculine chic mais sans ostentation, avec des pièces intemporelles, puisant souvent dans un registre décontracté ou sportif.