(Montréal) Le permis annuel du Groupe Yvon Michel (GYM), principal promoteur de boxe au Québec, est suspendu pour 15 jours selon une décision de la Régie des alcools, des courses et des jeux (RAJC) du Québec.

Au cœur de cette décision, un combat organisé entre l’ancien combattant du UFC Patrick Côté et l’homme fort Hugo Girard. L’évènement s’est déroulé en septembre dernier lors d’un gala tenu au centre Pierre-Charbonneau, à Montréal.

Selon la Régie le combat entre les deux sportifs était « concerté », c’est-à-dire arrangé.

En vertu de l’article 83 du Code criminel, on ne peut organiser un combat prévu d’avance qui n’est pas encadré par une organisation désignée à le faire au Québec, et ce même sans en connaître l’issue à l’avance.

Une partie du montant amassé lors du combat était remis à un organisme en soutien aux athlètes handicapés dont Hugo Girard est le porte-parole.

Gym faisait face à d’autres accusations, soit d’avoir porté atteinte au bon renom de la boxe, d’exercice d’un permis au bénéfice d’un tiers, et d’avoir toléré la présence d’un groupe criminalisé à des évènements. L’entreprise a été blanchie de ces trois reproches.

Selon la Régie, plusieurs membres du crime organisé étaient présents au gala tenu le 20 septembre 2019. « Certains d’entre eux sont des membres des Hells Angels » présents dans le périmètre de sécurité délimité autour du ring, mentionne-t-on dans la décision.

Yvon Michel, fondateur du groupe du même nom, a commenté la nouvelle sur son compte Twitter. « GYM blanchi des accusations liées à la présence de groupe criminalisé le 29 septembre 2019, ainsi que celles de l’exercice d’un permis au bénéfice d’un tiers et d’atteinte au bon renom du sport. Par contre pour avoir présenté un combat d’exhibition Girard/Côté, 15 jours de suspension. »

Le permis de GYM sera suspendu à partir du début de la reprise des combats de boxe, mis sur pause en raison de l’épidémie de COVID-19.

Le promoteur indique via les réseaux sociaux la tenue d’un point de presse sur Zoom le 4 août prochain, où il sera question de la décision du tribunal de la RACJ.