Adonis «Superman» Stevenson n'entend pas veiller tard samedi lors de son combat contre le furtif Britannique Tony «The Bomber» Bellew.

Stevenson (22-1-0, 19 K.-O.), de Blainville, est à ce point confiant qu'il n'hésite pas à prédire sa victoire «par un beau K.-O. spectaculaire» dans le premier tiers du duel prévu pour 12 reprises au Colisée Pepsi, de Québec.

«Je ne lui donne pas plus de quatre rondes», a déclaré le champion du monde des mi-lourds de la WBC à l'issue d'un entraînement public mardi dans un centre commercial de Limoilou.

«À moins que les spectateurs en veulent plus et qu'ils crient fort pour me le demander, mais moi, je ne lui laisse pas plus de quatre rondes», a-t-il enchaîné, sourire aux lèvres, promettant aux fans de leur en mettre «plein la vue» pour la deuxième défense de son titre depuis qu'il a terrassé Chad Dawson en moins d'une reprise le 8 juin dernier à Montréal.

Aspirant obligatoire pour le titre, «The Bomber», (20-1-1, 12 K.-O.), n'a pas pu lui servir la réplique puisqu'il ne s'est même pas présenté à l'entraînement public. Apparemment, Bellew est méfiant de nature. Très méfiant. Il devait débarquer dimanche au Québec mais a fait changer son plan de vol, son itinéraire et sa chambre d'hôtel. Il s'est même entouré d'un service de sécurité personnel pour éviter que le clan Stevenson ne parvienne à déranger sa préparation ou même à empoisonner sa nourriture.

«Il y a un peu de paranoïa de son côté. J'ai l'impression qu'il a peur qu'on le mette dans une situation inconfortable et que peut-être on l'empoisonne», a confié le promoteur Yvon Michel de GYM, ajoutant néanmoins avoir obtenu l'assurance du promoteur de Bellew que le boxeur de Liverpool sera présent mercredi à la conférence de presse officielle du combat.

Stevenson, qui en sera à son quatrième combat en 2013, a critiqué l'attitude de son adversaire et a prévenu qu'il ne perdait rien pour attendre.

«Il a utilisé toutes sortes d'excuses pour ne pas se présenter dans la semaine précédant le combat. Il parle beaucoup mais il est absent. Moi, c'est dans le ring que ça se règle», a-t-il dit.

Le Québécois s'est démené comme un diable pendant la séance publique où il a fait notamment la démonstration de son jeu de jambes qu'il a perfectionné à l'entraînement à Detroit.

Il n'a pas non plus ménagé les efforts pour susciter l'intérêt des amateurs et communiquer avec les quelques dizaines de fans et de curieux rassemblés sur place.

L'athlète de 36 ans scandait: «Bellew, Bellew, Bellew» en frappant la mesure sur le sac de sable. Sans perdre le rythme, Stevenson a répondu à un amateur venu l'encourager que le Britannique Carl Froch, champion supermoyen WBA et IBF, «sera le prochain», une fois que le cas Bellew aura été réglé.

Avant de laisser Stevenson s'entretenir avec la presse, Yvon Michel a prié les journalistes d'éviter les questions sur le passé criminel et carcéral du champion, déjà amplement documenté.

«Adonis a dit qu'il était déçu pour ce qui est arrivé dans le passé et là, ce qu'on voudrait, c'est de parler du combat», a signifié le promoteur, sachant que le passé de proxénète de Stevenson fait l'objet de discussions animées dans certains médias de la Vieille Capitale.

Outre le combat de championnat Stevenson-Bellew, la carte de boxe de samedi présentera en demi-finale un affrontement pour le titre mondial WBO des mi-lourds entre Sergey «Krusher» Kovalev (22-0-1, 20 K.-O.) et Ismayl «The Black Russian» Sillakh (21-1-0, 17 K.-O.). Un triomphe de Stevenson et une victoire de Kovalev pourraient mettre la table pour un lucratif combat d'unification des titres.

Six autres combats sont à l'affiche en sous-carte.