(Beaupré) Dix mois jour pour jour après avoir subi une reconstruction ligamentaire au genou gauche, Audrey McManiman n’est pas encore de retour sur sa planche, mais elle est convaincue d’avoir pris la bonne décision.

Après avoir dominé les qualifications de la première étape de la Coupe du monde du Mont-Ste-Anne l’an dernier, elle avait terminé 16e de la course et s’était retirée de l’étape du dimanche. Elle avait alors confirmé qu’elle allait passer sous le bistouri du Dr François Marquis.

« Je suis convaincue que je vais être meilleure qu’auparavant, a-t-elle affirmé avant l’épreuve de samedi, au Mont-Ste-Anne. Ça faisait plusieurs années que je faisais du surf des neiges sans mon ligament croisé antérieur. Je croyais que ce n’était pas si nécessaire que ça. Finalement, c’est le petit morceau qui me manquait ! Je vais être solide pour les prochaines saisons. On le sait que mon genou n’est pas neuf, mais je me sens déjà très solide. »

La planchiste de 29 ans, cinquième au classement du globe de cristal en 2022, n’a pas encore repris la discipline, mais elle sait que ce n’est qu’une question de temps.

« Ça progresse bien, mais il reste encore des tests à faire en gymnase. L’objectif était d’être de retour sur ma planche ce week-end, mais pas nécessairement de descendre le parcours. Je ne peux pas aller plus vite que ma physiologie me le permet. […] Ce n’était pas une petite chirurgie et il fallait prendre le temps. »

L’étudiante en kinésiologie à l’Université Laval a profité de sa convalescence pour faire avancer son parcours académique, en plus de découvrir quelques activités physiques qu’elle pratique habituellement moins souvent.

« J’ai fait du jogging pour un de mes cours la semaine dernière et du fatbike cet hiver. Ce matin, je suis montée au sommet, mais je suis redescendue en gondole ! »

Elle admet que pour la première fois depuis l’intervention chirurgicale, elle s’est ennuyée de sa planche cette semaine.

« J’ai été très patiente depuis juin. Comme on n’a pas eu un très bel hiver, alors je n’étais pas en train de gratter les murs pour souhaiter être sur ma planche. Mais ce week-end, avec le parcours qui est spectaculaire, tout mon entourage qui est là, les gens sur le circuit que je revois, oui, ça me démange ! »

Elle sait toutefois que ce retour sur planche s’en vient : l’équipe canadienne tiendra un camp d’entraînement à Whistler en mai, avant de visiter les Alpes françaises en juin. Elle sera des deux évènements.