(Garmisch-Partenkirchen) Le Norvégien Henrik Kristoffersen a confirmé mercredi sa domination à Garmisch-Partenkirchen en survolant le slalom nocturne, sa troisième victoire sur la « Gudiberg » comme l’illustre Italien Alberto Tomba avant lui, son premier succès de la saison après avoir tourné autour depuis quelques semaines.

Dans des conditions extrêmement difficiles sur une neige salée et avec des températures printanières en première manche, Henrik Kristoffersen a relégué la concurrence à plus d’une seconde à l’issue des deux passages.

Pour sculpter la saison dernière une partie de son petit globe de cristal de la spécialité, « Kristo » avait remporté les deux slaloms disputés à Garmisch-Partenkirchen fin février 2022, après les Jeux olympiques. Autant dire qu’il apprécie cette piste, avec ces conditions et ces températures douces.

En s’imposant une troisième fois, il rejoint la légende des piquets serrés, l’Italien Alberto Tomba, le seul qui s’était hissé jusque-là à trois reprises sur la plus haute marche du podium (1993, 1994, 1995) au pied de la Gudiberg.

« Dans ces conditions, il est très très fort. Et dans les conditions que j’avais aujourd’hui et dans l’état d’esprit dans lequel je me trouvais, je ne pouvais pas aller le chercher », a commenté le champion olympique français Clément Noël, troisième de la course.

Grâce à sa première victoire de la saison, Kristoffersen s’empare de la tête du classement de la spécialité, avec 220 points, profitant de l’élimination dès la première manche du leader avant la course, son compatriote Lucas Braathen.

L’Autrichien Manuel Feller, deuxième à Garmisch, et le Suisse Daniel Yule, quatrième, passent également devant Braathen, dans un classement très serré alors que le mois de janvier permettra d’y voir plus clair : cinq nouveaux slaloms sont programmés en moins de trente jours.

« Pas que le dossard »

« Trois deuxièmes places consécutives, cinq podiums, une victoire, avec un nouveau matériel, ce n’est pas si mal que ça », a commenté Kristoffersen après la course.

À la mi-décembre en Italie, il avait pris la deuxième place des deux slaloms géants d’Alta Badia et du slalom nocturne de Madonna di Campiglio, avant de pouvoir enfin lever les bras à Garmisch.

« J’ai vraiment utilisé le dossard pour la première manche », a reconnu Kristoffersen, qui s’est élancé le premier sur une piste qui s’est très vite dégradée. Mais en seconde manche, il a tenu pour creuser son avance sur Feller à 1 sec 22.

« Je ne suis pas un si mauvais skieur, donc je ne pense pas que ce n’était que le dossard qui m’a permis de m’imposer », a-t-il ajouté avec le sourire.

La prochaine étape, si la météo le veut bien, passera par Adelboden et sa « Chuenisbärgli ».

Il s’y est imposé entre les piquets serrés à deux reprises, la dernière remontant déjà à six ans en 2017, un an après son premier succès dans l’Oberland bernois.

L’objectif est aussi de monter en puissance jusqu’aux Mondiaux de Courchevel-Méribel mi-février.