On peut présumer que Sam Reinhart va revoir cette image-là dans sa tête assez souvent au cours des prochaines heures.

Cette image-là, c’est celle de lui, seul, à la droite de Jeremy Swayman, pendant que les dernières secondes s’envolent au cadran. Si Reinhart marque là-dessus, tout le monde s’en va en prolongation, et à partir de là, qui sait ce qui peut arriver ?

Mais on peut faire bien des affaires avec des si, et au final, Swayman a fait l’arrêt, les Bruins ont gagné ce match 2-1, et il y aura un sixième match dans cette série contre les Panthers de la Floride, vendredi soir à Boston.

Ce jeu raté de Reinhart – il a tout de même marqué le seul but des Panthers mardi soir – vient un peu illustrer ce qui a fait défaut chez le club de Sunrise, à savoir cette incapacité à profiter de telles chances en or. Quelques minutes auparavant, en avantage numérique, les joueurs locaux ont envoyé deux rondelles à côté du but alors qu’il y avait de l’espace dans le filet.

PHOTO SAM NAVARRO, USA TODAY SPORTS, FOURNIE PAR REUTERS CON

Sam Reinhart (13) devant le gardien Jeremy Swayman (1)

Ce serait sans doute exagéré que d’avancer que Swayman est « dans la tête » des joueurs des Panthers, mais il a tout de même réussi 28 arrêts lors de ce cinquième match, un match que les Bruins n’avaient pas vraiment le luxe de pouvoir échapper.

Le défenseur Charlie McAvoy, qui n’avait pas réussi un seul tir depuis le début de la série, a profité de ce cinquième match pour lancer, enfin, tout en marquant un but et en ajoutant une passe au passage. Ses six tirs au but auront été un sommet parmi les joueurs des Bruins dans cette rencontre, et nul doute que McAvoy aura offert à son club une performance qui était nécessaire, sinon vitale, rien de moins.

PHOTO WILFREDO LEE, ASSOCIATED PRESS

Sergei Bobrovsky (72) et Charlie McAvoy (73)

Et maintenant, il va arriver quoi ? Ça, c’est une bonne question. D’abord, on ne sait trop si Brad Marchand, qui a raté les deux derniers matchs en raison d’un coup de Sam Bennett – dans le milieu, on appelle ça un « jeu de hockey », paraît-il –, sera de retour. On aura compris que s’il revient, cette seule présence servira de remontant aux Bruins, et elle pourrait à elle seule très bien changer l’allure de la série. Surtout à Boston, là où Marchand est adulé et non hué comme dans les 31 autres arénas de la ligue.

Ensuite, les Bruins devront relever le défi de répéter la performance de ce cinquième match, leur meilleur de la série, si on admet que des Panthers rouillés ont dormi tout le long du premier match. De toute évidence, les Bruins voulaient un sixième match, tout comme Swayman, évidemment, un gardien qui peut faire la différence comme il l’a fait en fin de soirée mardi soir.

Si tout ça arrive, on pourrait avoir un septième match, et d’autres grands moments comme Jim Montgomery qui dit des gros mots en français et Paul Maurice qui dit des gros mots en anglais et Montgomery, encore lui, qui mime des plongeons.

Comme le chantait jadis The Jam : ça, c’est du divertissement.