Connaissez-vous quelqu’un qui a déjà visité Salt Lake City ? Si vous répondez Ben Cahoon parce qu’il a signé votre chandail des Alouettes en 2006, ça ne compte pas. On badine, mais la ville des saints, comme on la surnomme, arrive loin derrière New York, Boston, Chicago, Buffalo et Miami parmi les destinations prisées des Québécois. Portrait-robot de la petite nouvelle de la LNH.

Population

Salt Lake City en soi ne compte que 200 000 habitants, mais sa région métropolitaine en compte 1,2 million (estimation du Census Bureau au 1er juillet 2023). Cela lui vaut le 47rang aux États-Unis, selon une compilation de Statista. Buffalo, Hartford et La Nouvelle-Orléans affichent une population similaire, tandis que plus près de chez nous, la région métropolitaine de Québec compte 800 000 âmes. Salt Lake est cependant située au sein d’un État en croissance. Dans cette même estimation de 2023, on apprenait qu’avec une augmentation de 1,1 % par rapport à 2022, l’Utah venait au 9e rang parmi les 50 États américains pour la croissance de la population. C’est un État blanc longtemps ; le Census Bureau estime la proportion de la population qui se déclare blanche à 76 %, contre 15,1 % d’Hispaniques, 2,8 % d’Asiatiques et 1,6 % d’Afro-Américains.

Hockeyeurs

« Oui, mais monsieur le journaliste, ils sont combien à aimer le hockey en Utah ? » Bonne question, petit chenapan. Les Grizzlies de l’Utah, qui évoluent en banlieue, font bon an, mal an partie des bonnes équipes de l’ECHL aux guichets. Cette saison, ils ont attiré 6003 spectateurs par match. Les totaux de chaque équipe de la ligue n’ont pas encore été publiés par HockeyDB, mais la saison dernière, les Grizzlies arrivaient au 9e rang de l’ECHL avec 5334 spectateurs en moyenne. En ce qui concerne la participation, l’Utah comptait 4041 hockeyeurs officiellement inscrits en 2022-2023, selon USA Hockey. C’est un bassin comparable à ceux du Vermont, de l’Idaho et de l’Iowa. Avec une population de 3,4 millions d’habitants, c’est donc dire qu’un habitant sur mille est inscrit au hockey. Au Québec, la proportion est dix fois plus élevée, avec grosso modo un Québécois sur cent qui est inscrit.

PHOTO RICK BOWMER, ASSOCIATED PRESS

Le logo de la LNH a été installé dans la vitrine du Delta Center, futur domicile de l’équipe de l’Utah.

Très bons hockeyeurs

On ne s’étonnera pas de constater que l’Utah n’a jamais été une manufacture de joueurs pour la LNH. Officiellement, le circuit répertorie cinq joueurs natifs de cet État dans son histoire. Les plus connus sont Trevor Lewis et Steve Konowalchuk. Ils ont tous les deux grandi et joué une bonne partie de leur hockey mineur dans cet État, tout comme Daniel Brickley. Les deux autres, Richard Bachman et Dylan Olsen, sont nés en Utah, mais ont grandi ailleurs.

Sport professionnel

PHOTO CHRISTOPHER CREVELING, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Les joueurs du Real Salt Lake après avoir marqué un but.

La future équipe devra partager l’hiver avec le Jazz de l’Utah, de la NBA. La MLS est également présente dans la ville avec le Real Salt Lake, tandis que le circuit professionnel de soccer féminin, la NWSL, vient d’y débarquer avec l’arrivée des Royals de l’Utah comme équipe d’expansion. Les Royals ont disputé leur tout premier match à domicile à guichets fermés, devant 20 370 spectateurs.

Économie

C’est dans une économie robuste que la LNH débarque. Le taux de chômage de l’Utah, et de la région de Salt Lake City, s’établissait à 3,3 % en février dernier, selon le Bureau of Labor. C’est en deçà des 4,2 % au niveau national. Les services financiers et les transports sont les principaux moteurs économiques de l’État. Malgré les magnifiques parcs nationaux et les stations de ski de l’Utah, le tourisme représente moins de 1 % des emplois, selon le Salt Lake City Tribune. Ce secteur génère toutefois 3 % du PIB de l’État.

Nouveau voisin dans l’Ouest

PHOTO RON CHENOY, USA TODAY SPORTS

Nathan MacKinnon, de l’Avalanche du Colorado

L’Avalanche a enfin de la compagnie ! L’équipe de Nathan MacKinnon était en effet bien seule dans son coin de pays, mais aura maintenant un rival dans les parages, puisque Salt Lake City est à une heure et demie de Denver en avion, vers l’ouest. Las Vegas est également située à 90 minutes d’avion, au sud-ouest de Salt Lake. Les joueurs ont intérêt à ne pas souffrir d’aérophobie, car ce sont les trajets les plus courts que l’équipe effectuera.