Dimanche, les Canadiennes remportaient l’or au Mondial féminin. Jeudi, elles ont permis à l’équipe montréalaise de vaincre la formation du Minnesota.

  • Marie-Philip Poulin : 1 but, 2 passes
  • Erin Ambrose : 4 passes
  • Kristin O’Neill : 2 buts
  • Laura Stacey : 1 but, 2 passes

Les joueuses de l’équipe canadienne n’en ont clairement pas eu assez. Dès le moment où elles ont mis les patins sur la patinoire de l’Auditorium de Verdun, jeudi soir, elles ont adopté le même rythme effréné que celui de la finale face aux Américaines, sauf que cette fois-ci, elles portaient leur uniforme bourgogne.

Grâce à elles, Montréal a eu le dessus au compte de 4-3 face au Minnesota. Littéralement aucune autre joueuse de l’équipe n’a inscrit un point dans la rencontre. Ironiquement, cinq joueuses de la formation américaine font partie de la troupe du Minnesota…

Ce duel était le premier match de la dernière étape en vue des séries éliminatoires. Une victoire ne pouvait qu’être profitable en vue de la rencontre de samedi au Centre Bell, alors que Toronto, qui occupe le premier rang du circuit, sera en ville.

Jusqu’à ce qu’il ne reste que trois minutes, on croyait bien que Montréal s’inclinerait dans un cinquième match de suite.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Marie-Philip Poulin

Mais ce serait bien mal connaître Poulin, O’Neill, Stacey et Ambrose que de croire qu’elles lèveraient le pied – ou le patin. Les quatre coéquipières, qui sont les seules de la troupe de Kori Cheverie à avoir joué des matchs au cours des trois dernières semaines, avaient offert une avance de 2-0 à Montréal en première période. Le Minnesota était revenu de l’arrière pour prendre les devants 3-2 en troisième période.

Comme on le mentionnait, il restait moins de trois minutes à écouler au cadran quand Cheverie a retiré sa gardienne. À six joueuses, Stacey a marqué d’un puissant tir frappé – « Un missile », dixit l’entraîneur-chef des visiteuses, Ken Klee.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

La foule a explosé.

Une minute et demie plus tard, O’Neill comptait à son tour d’un tir de l’enclave.

La foule a explosé (bis).

Enfin

La troupe de Kori Cheverie a aussi profité de cette rencontre pour régler une chose on ne peut plus importante en vue des séries éliminatoires : l’avantage numérique.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

L’entraîneuse-cheffe de l’équipe de Montréal, Kori Cheverie

Avant cette rencontre, elle n’avait inscrit que 5 buts en 62 occasions, un bien mince taux de réussite de 8,1 %. Jeudi soir seulement, elle a marqué trois fois en quatre occasions.

Avec Poulin, Ambrose, Stacey et O’Neill sur la première vague, ce n’était qu’une question de temps avant que ça débloque.

« On a essayé cette stratégie avant ! Les passes étaient vraiment solides aujourd’hui », a commenté l’entraîneuse-chef.

« Je pense que c’est un des meilleurs avantages numériques qu’on a eus cette saison, a pour sa part mentionné Poulin. Les passes étaient rapides, on bougeait la rondelle rapidement. […] On n’est pas satisfaites non plus, on veut continuer. »

O’Neill, plus libre

Avant ce match, Kristin O’Neill avait inscrit 1 but et 4 mentions d’aide en 18 rencontres. L’attaquante de 26 ans faisait tout bien, sans nécessairement s’inscrire sur la feuille de pointage.

Aux Championnats du monde, O’Neill a contribué aux succès du Canada en enfilant deux buts et trois passes en sept rencontres.

Jeudi, elle a marqué deux fois en avantage numérique, dont le but gagnant.

Que s’est-il passé, ces dernières semaines ?

« Être en mesure de contribuer offensivement aux Mondiaux a vraiment aidé à ma confiance, a dit la principale intéressée. J’en ai fait un de mes objectifs de ramener cette confiance à Montréal. »

« On savait que c’était là, a lancé Cheverie. Elle était tellement défensive que, la plupart du temps, elle pensait à défendre. […] Elle se retirait presque d’opportunités offensives. »

« Elle se permet de jouer un peu plus librement et ç’a mené à de l’offensive », a-t-elle ajouté.

Un déblocage offensif d’O’Neill ne peut qu’être positif pour Montréal à ce point-ci de la saison.

Un regain de confiance

Avec tout ça, Montréal disputera samedi son match tant attendu au Centre Bell, devant une salle comble de plus de 21 000 spectateurs. Il s’agira évidemment d’un grand moment pour toute l’équipe. Et assurément que la victoire de jeudi amène un regain de confiance en vue de ce duel face aux rivales torontoises.

« Nous avions besoin de cette victoire », a résumé Cheverie dans un sourire.

Quand on lui a mentionné que Toronto avait perdu son match de jeudi, l’entraîneuse-chef a souri de nouveau.

« J’ai su ça. C’est bien ! », s’est-elle exclamée avant de préciser : « Statistiquement parlant. »