Le retour de Jeff Petry à Montréal aura été plutôt bref.

Dans un geste qui n’a surpris personne, le Canadien a confirmé mardi que le défenseur récemment acquis des Penguins de Pittsburgh était de nouveau échangé.

Cette fois, Petry va prendre la direction de Detroit et de son Michigan natal. En retour, le Canadien obtient des Red Wings un autre défenseur, Gustav Lindström, ainsi qu’un choix conditionnel de quatrième tour au repêchage de 2025.

De toute évidence, ce nouveau mariage entre Petry et le Canadien n’allait pas durer, puisqu’il était de nature assez publique que le clan Petry avait hâte de sortir de Montréal au moment de la transaction qui l’a fait passer aux Penguins en premier lieu, il y a un peu plus d’un an.

Cette fois, le Canadien l’envoie à Detroit tout en absorbant 50 % de son salaire, ce qui équivaut à quelque 2,3 millions de dollars par année pendant deux ans. Kent Hughes croyait par ailleurs que le Canadien était sur la liste de non-échange de Petry, ce qui n’était pas le cas.

Mais ça ne voulait pas dire, non plus, que Petry avait le goût de revenir à Montréal.

« L’idée n’était pas de ramener Jeff à Montréal, parce qu’il avait déjà demandé qu’on l’échange, a admis le DG montréalais mardi. Idéalement, on l’aurait échangé tout de suite, mais ça nous a pris une semaine. […] Ça a probablement pris un peu plus de temps que prévu. »

Rappelons que Jeff Petry avait été acquis des Penguins le 6 août. Ces derniers avaient alors retenu 25 % de son salaire.

Selon les informations du site spécialisé CapFriendly, et une fois tous les calculs terminés, le salaire de Petry, tel que payé par les Red Wings, se chiffrera à 2 343 750 $ par saison. En tout, le Canadien a donc environ 5 millions de dollars en argent « mort », si on ajoute le contrat de Petry à ceux de deux autres disparus, Joel Edmundson et Karl Alzner.

Sur la glace, le départ de Petry permet de faire un peu de ménage chez les défenseurs, le même genre de ménage qui a été fait aussi chez les attaquants avec cette transaction à trois équipes la semaine passée.

« On avait 16 attaquants, alors idéalement, on voulait échanger un ou deux attaquants, Rem Pitlick ou Mike Hoffman, a admis Hughes. Mike, à cause de son âge, et Rem, je pense que lui, il sentait qu’on avait trop d’attaquants avec nous et que ses chances d’être de l’équipe étaient minces. Alors il a demandé à être échangé. »

Des choix à faire

Devant le filet, il y a également des choix qui devront être faits sous peu.

Avec Casey DeSmith, lui aussi acquis des Penguins le 6 août, et en comptant Cayden Primeau, cela vient porter à quatre le nombre de gardiens qui pourraient aspirer à un poste avec le club en septembre. Ils s’ajoutent à Samuel Montembeault et à Jake Allen.

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Casey DeSmith

« Casey était dans une situation à quatre à Pittsburgh, et il arrive ici et il se retrouve aussi dans une situation à quatre, a admis Hughes. Alors je lui ai dit d’être patient. L’idée, ce n’est pas de l’enterrer dans la Ligue américaine. On va continuer à regarder les options pour l’échanger ou faire de quoi pour changer un peu les choses. Mais il faut de la patience avec le marché des gardiens, parce que ça bouge pas si vite que ça. »

Lindström, lui, est un ancien choix de deuxième tour au repêchage de 2017. Il a pris part aux quatre dernières saisons, sans jamais pouvoir en disputer une en entier. Sa meilleure récolte en a été une de 13 points en 63 rencontres, en 2021-2022.

« Nos dépisteurs professionnels l’aiment, ils estiment qu’il est un défenseur intelligent qui peut faire circuler la rondelle, a ajouté Hughes à son sujet. Il peut encore s’améliorer, et à 24 ans, il est jeune. On espère qu’il pourra venir ici pour ajouter quelque chose à notre équipe, et on verra où ça va nous mener. »