(Boston) Ce n’est pas une question de si, mais bien de quand. Les Bruins de Boston retireront le numéro 37 de Patrice Bergeron, a confirmé Cam Neely, président du club.

« Sans l’ombre d’un doute », a martelé celui dont le numéro 8 est accroché au plafond du TD Garden.

Il est encore trop tôt pour s’avancer sur l’ampleur de l’hommage que rendront les Bruins à Bergeron. Neely promet toutefois que le retrait de son maillot est « pleinement mérité » vu la « place parmi les plus grands » qu’a prise le Québécois dans l’histoire de l’équipe.

« On va trouver le bon moment », a assuré le gestionnaire.

En saison comme en séries éliminatoires, le nom de Bergeron se retrouve en effet au côté de ceux de Raymond Bourque, de Johnny Bucyk, de Phil Esposito et de Bobby Orr dans la plupart des catégories statistiques.

Homme de peu de mots, Neely s’est confondu en compliments à l’endroit de son capitaine. Il a notamment vanté son intelligence sur la glace, évoquant un « don ».

Sur la patinoire, il est toujours au bon endroit, offensivement comme défensivement. Ce n’est pas quelque chose qui s’apprend facilement.

Cam Neely sur Patrice Bergeron

Neely a avoué avoir tenté de convaincre Bergeron de disputer une saison de plus. Le directeur général Don Sweeney aussi, apparemment. « On lui a laissé le temps de prendre sa décision », a-t-il nuancé. Il aimerait le garder dans le giron de l’organisation d’une manière ou d’une autre, encore qu’il reconnaisse l’importance pour lui, « comme pour la plupart des athlètes », de prendre du recul.

PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Patrice Bergeron

Problème

Le départ à la retraite de Bergeron confirme par ailleurs que les Bruins ont un réel problème au poste de centre. Si, comme on peut s’y attendre, David Krejci met lui aussi un point final à sa carrière, Pavel Zacha et Charlie Coyle se retrouvent par défaut au sommet de l’organigramme de l’organisation à cette position.

Neely reconnaît le manque de profondeur que son équipe doit aujourd’hui affronter. « On tente d’être compétitifs chaque année et on échange de bons choix au repêchage, alors ça devient plus difficile de trouver [de bons centres] dans les rondes plus tardives. Mais nous nous concentrons là-dessus. Nous allons faire tout ce que nous pouvons pour nous améliorer à cette position. »

Ce ne sera toutefois pas chose simple, puisque les Bruins ne disposent que de 5,4 millions de dollars d’espace sous le plafond salarial et que le gardien Jeremy Swayman est toujours sans contrat. L’équipe ne possède par ailleurs aucun choix de premier, deuxième ou troisième tour en 2024 ni de choix de deuxième et quatrième tour en 2025.

L’heure du déclin a-t-elle finalement sonné pour les Oursons ? Ce serait une conclusion précipitée, vu la capacité apparemment infinie de cette équipe de se sortir du pétrin. Les défis, néanmoins, sont bien réels.