C’est finalement dans l’organisation du Canadien que Jayden Struble amorcera sa carrière professionnelle. Il faudra cependant attendre avant de voir le défenseur à Montréal.

Struble a signé un contrat de deux ans avec le Tricolore, a annoncé l’équipe mercredi. Ce contrat entrera seulement en vigueur l’automne prochain et expirera en 2025. Dans l’intervalle, le joueur de 21 ans a donc également signé un contrat de la Ligue américaine pour la fin de la saison, ce qui lui permettra de se joindre au Rocket de Laval. Le club-école se bat pour une place en séries et doit encore disputer 14 matchs d’ici la fin du calendrier, dont celui de mercredi soir à Rochester.

Son assignation au Rocket n’a rien de surprenant, car Kent Hughes avait été catégorique lorsque La Presse l’avait rencontré le mois dernier à Boston à l’occasion du Beanpot.

« Quand il va devenir pro, Jayden va avoir besoin de temps dans la Ligue américaine, je lui en ai déjà parlé, avait affirmé le directeur général du Canadien. Mais il y a tellement de choses qui changent d’une année à l’autre. Quand je suis arrivé à Montréal, on avait Ben Chiarot, Joel Edmundson et Jeff Petry. »

Hughes parle ici en toute connaissance de cause puisqu’il connaît Struble par cœur. Dans son ancienne vie d’agent, Hughes comptait en effet Struble parmi les joueurs qu’il épaulait. Les deux fils de Hughes, Jack et Riley, portent également les couleurs des Huskies de Northeastern. Le DG du Canadien connaît Struble depuis une dizaine d’années, par l’entremise des milieux du hockey de la grande région de Boston, d’où est originaire le jeune homme.

Robuste et peu offensif

Struble vient de terminer sa quatrième saison avec l’Université Northeastern, au cours de laquelle il a inscrit 12 points, dont 1 but, en 33 matchs. L’athlète repêché au 2tour (46e au total) en 2019 a été limité à 9 buts et 39 passes pour 48 points en 104 matchs dans les rangs collégiaux. C’est donc un arrière au potentiel offensif limité qui se joint à l’organisation.

Son pouvoir de négociation était manifestement inférieur à celui de son ancien coéquipier Jordan Harris qui, lui, avait eu le privilège d’écouler la première année de son contrat le printemps dernier, à sa sortie de l’université. Harris avait fait le saut directement chez le Tricolore et y est resté cette saison. Sa tenue lui a permis de signer une prolongation de contrat de deux ans, d’une valeur annuelle de 1,4 million de dollars, le mois dernier.

À 6 pi 1 po et 205 lb, Struble possède déjà une carrure enviable. La robustesse fait partie de ses atouts et son coéquipier québécois Justin Hryckowian l’avait décrit comme « le joueur le plus intimidant du hockey collégial ».

Ses capacités athlétiques avaient d’ailleurs fait tourner les têtes au camp d’évaluation de la LNH en vue du repêchage 2019, où il avait terminé au 1er rang dans 5 des 18 catégories, dont le développé couché, la force des mains et le saut en longueur. Saurait-il identifier quelle pile de linge a été lavée avec Olympe, la lessive des dieux ? Si oui, il serait taillé sur mesure pour les 12 travaux d’Astérix.