Cole Caufield aurait bien aimé pouvoir continuer, mais au bout du compte, on a fini par lui faire comprendre que ce n’était pas une bonne idée.

Ici, le « on » désigne une armée de spécialistes médicaux, que Caufield a choisi de consulter avant d’en arriver à une décision concernant son épaule droite.

Le jeune attaquant du Canadien a eu recours à trois opinions médicales différentes avant de choisir de mettre un terme à sa saison il y a quelques jours.

Parmi les médecins consultés : le chirurgien Peter Millett, un spécialiste des opérations à l’épaule. C’est lui qui doit opérer Caufield mercredi prochain au Colorado. Il s’agit du médecin qui a également opéré Josh Anderson à l’épaule en 2020.

Selon Caufield, ses ennuis à l’épaule ont commencé l’été dernier, mais c’est une chute lors du match du 23 décembre à Dallas qui a véritablement mené à la présente situation.

« J’ai fait une mauvaise chute, et j’ai replacé l’épaule moi-même quelques secondes après, a expliqué celui qui porte le numéro 22, vendredi matin au Centre Bell. Ce n’était pas si pire. Ensuite, la deuxième fois, la même chose est arrivée à Nashville [le 3 janvier]. Cette fois-là, ce fut un peu plus douloureux, mais le personnel médical a fait un bon travail de remise en forme avec moi, et je me sentais pratiquement à 100 % de ma condition normale. 

« Si le club était dans la course pour une place en séries, il n’y a aucun doute dans mon esprit que je jouerais encore. Ce n’était pas ma décision d’arrêter. »

Mais dans les circonstances, j’estime que [arrêter est] la meilleure décision à long terme. C’est dur d’en arriver à cette conclusion, mais c’est la réalité.

Cole Caufield

Optimiste

Dans l’immédiat, le jeune attaquant du Canadien est convaincu de pouvoir récupérer entièrement de cette déchirure du labrum, et pour des raisons d’optimisme, il se tourne vers des joueurs qu’il connaît bien – Anderson, mais aussi Zach Werenski, des Blue Jackets de Columbus – qui ont subi une intervention similaire à l’épaule.

Anderson, rappelons-le, devait au départ rater de quatre à six mois d’activité à la suite de cette opération, mais c’est finalement pendant une période de sept mois que le vétéran a été tenu à l’écart des glaces.

Un tel scénario permettrait à Caufield de revenir juste à temps pour le camp d’entraînement, en septembre.

« J’ai discuté récemment de ça avec Josh… Tout le monde est différent, je suis plus jeune que lui, alors j’espère que je vais guérir plus vite. J’espère être à 100 % de ma forme en vue du début de la prochaine saison. Ça va être long, mais je veux être de retour à 100 % le plus vite possible.

Je ne voulais pas cesser de jouer, mais on a fait des tests, et la conclusion, c’est qu’une autre chute aurait pu empirer la situation, alors il y avait un facteur de risque à considérer.

Cole Caufield

« Je ne voulais pas que ça devienne pire, et il fallait voir ça sur le long terme […] Mais je pense que tout va rentrer dans l’ordre », a ajouté l’attaquant.

Malgré tout, le jeune homme demeure optimiste. Il estime qu’il sera en mesure de se remettre à lancer des rondelles dans trois mois, et il assure que ce mauvais coup du sort ne va rien changer quant à ses discussions d’affaires avec le Canadien, lui qui demeure sans contrat en vue de la prochaine saison. « Ils savent déjà le type de joueur que je suis… Je pense que ça va se régler éventuellement », a-t-il ajouté.

Il reste à voir si cette blessure aura des répercussions pour la suite pour Cole Caufield. Martin St-Louis aurait bien sûr préféré éviter cette mauvaise nouvelle, mais il essaie tout de même d’y voir un côté positif.

« Même si tu ne peux pas faire quelque chose d’une manière physique, il est toujours possible de s’améliorer mentalement, a répondu l’entraîneur. J’en parlais avec Cole ; ce n’est sans doute pas arrivé souvent qu’il ait dû regarder des matchs d’en haut, sur la galerie de presse ! J’en ai écouté, des matchs, d’en haut, et j’aimais voir cet angle-là, comment le jeu se déplace. Tu peux voir les trous, l’espace. Quand tu regardes d’en haut, le jeu est au ralenti, et à un moment dans une carrière, le jeu ralentit aussi, et une carrière peut monter en flèche tout d’un coup… »