Connor Bedard se le fait rappeler chaque fois qu’il est de retour à la maison.

Sa médaille d’or du dernier Championnat mondial junior – un tournoi disputé en plein été et qui a bien failli ne pas être joué en raison de la COVID-19 – est accrochée dans la chambre à coucher du patineur de 17 ans.

Celui qui pourrait bien être le premier choix du repêchage de 2023 en veut encore plus.

« On dirait que la sensation de l’avoir gagné dure 10 minutes, a-t-il dit. Vous en voulez une autre immédiatement. »

Il pourrait le faire dans les prochaines semaines.

Bedard mène une délégation canadienne tout étoile qui tentera de mener le pays à un 20podium de cette compétition qui prendra son envol le 26 décembre, à Halifax et à Moncton.

Lisez « Championnat du monde junior : les espoirs du Canadien à suivre »

En plus de Bedard, qu’on compare déjà aux meilleurs de la profession, le Canada compte sur un trio de joueurs prêtés par la LNH en Shane Wright, Dylan Guenther et Brandt Clarke.

PHOTO RON WARD, LA PRESSE CANADIENNE

Shane Wright

« Le Mondial junior, nous avons grandi en regardant ce tournoi et nous avons rêvé d’y jouer, a déclaré Wright, quatrième choix du Kraken de Seattle au dernier repêchage. C’est un très grand honneur. »

« On ne veut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, a ajouté Guenther, attaquant des Coyotes de l’Arizona. Mais d’obtenir une dernière chance de gagner ce tournoi, c’est spécial. »

Selon Bedard, la formation du Canada comptera sur « un peu de tout ».

Nous avons de gros joueurs, de la vitesse, beaucoup d’habiletés. D’obtenir ces joueurs de la LNH, c’est énorme. Ce sont tous des joueurs d’impact dans la meilleure ligue au monde.

Connor Bedard

Adam Fantilli – qui fait aussi partie de la discussion pour le premier choix du prochain repêchage – a aussi été impressionné par la formation assemblée par Hockey Canada.

« Ce sont les meilleurs joueurs au pays tous rassemblés au même endroit. J’ai hâte de voir ce que tous peuvent faire. »

Le Canada lancera son tournoi lundi, contre la Tchéquie. Leur groupe, qui jouera ses matchs au Scotiabank Centre d’Halifax, comprend également l’Allemagne, l’Autriche et la Suède.

Dans l’autre groupe, qui disputera ses matchs à l’Avenir Centre de Moncton, les États-Unis, la Finlande, la Lettonie, la Slovaquie et la Suisse se disputeront la victoire.

La Russie est toujours persona non grata en raison de l’invasion de l’Ukraine. Le tournoi 2023 devait d’ailleurs avoir lieu à Novossibirsk et à Omsk, mais la Fédération internationale l’a déménagé en Amérique du Nord.

Le Canada, favori pour l’emporter, devra gérer la pression et les attentes créées par le fait de disputer le tournoi à la maison.

« C’est un privilège, a déclaré l’entraîneur-chef Dennis Williams. Vous voulez vous retrouver dans ce genre de situation. On doit s’assurer que nos joueurs sont en mesure de sortir de leur zone de confort. »

PHOTO RON WARD, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

L’entraîneur-chef Dennis Williams

Le directeur du personnel des joueurs de Hockey Canada, Alan Millar, confirme que toute l’attention était portée sur le talent au moment d’assembler l’équipe.

« En même temps, on voulait avoir une formation lourde, a-t-il expliqué. On veut être rapide, avoir des joueurs qui jouent dur et on veut que nos adversaires soient sur les talons. »

L’or, comme dans tous les tournois auxquels participe le Canada, est l’objectif.

« Tous les gars qui reviennent ne veulent que ça », a dit Bedard au sujet des huit joueurs de l’édition précédente qui sont de retour. « Pour les nouveaux, nous voulons leur faire vivre cela. »