Marc Bergevin se prépare à amorcer la prochaine saison dans l’incertitude quant à son avenir avec le Canadien.

Le directeur général montréalais, qui avait dit oui à une prolongation de contrat sur cinq ans en novembre 2015, n’a toujours pas de nouveau contrat en poche, et pour l’heure, il n’y a aucune autre discussion qui est prévue entre le propriétaire du club, Geoff Molson, et lui.

Selon les informations qui ont circulé jeudi, il n’y aura rien de nouveau dans ce dossier avant la fin de la saison. Puisque le présent contrat de Marc Bergevin est valide jusqu’au 30 juin, cela laisse donc croire que le directeur général pourrait quitter l’équipe à la fin de 2021-2022.

Interrogé sur son avenir avec le Canadien, Bergevin s’est montré plutôt évasif.

« J’ai un boulot à faire et c’est celui d’améliorer l’équipe au quotidien, a-t-il commencé par répondre jeudi à Brossard. À ce chapitre, il n’y a rien qui va changer. J’ai le sort du club à cœur et je vais continuer dans ce sens-là. »

Doit-on donc en déduire que la saison 2021-2022 sera la dernière de Marc Bergevin à titre de DG du Canadien ?

« Vous pouvez en déduire que c’est ma dernière année de contrat… J’ai du boulot à faire et on va continuer comme ça », s’est-il contenté de répondre.

Pour aller avec l’avenir incertain de Carey Price, pour aller avec des blessures qui menacent la carrière du défenseur Shea Weber, la réalité d’une dernière saison qui va s’amorcer sans contrat pour Marc Bergevin n’est certes pas de nature à rassurer les partisans du club montréalais.

Bergevin, qui avait été embauché par Geoff Molson en mai 2012, est généralement considéré comme un intouchable dans les hautes sphères du club, et on ne compte plus le nombre de décisions importantes qu’il a prises et qui ont été entérinées par Molson lui-même au fil des saisons. C’est par exemple Bergevin qui a convaincu le propriétaire de procéder à la transaction de P. K. Subban pour Shea Weber, et à l’interne, c’est Bergevin qui a manœuvré pour mettre en poste des employés d’influence qu’il a lui-même choisis.

Dans les coulisses, Bergevin était un peu vu comme le fils spirituel de Geoff Molson, et c’est pourquoi la possibilité d’un divorce entre les deux parties peut sembler surprenante.

Mais plusieurs observateurs ont remarqué que le directeur général au regard pimpant a depuis peu fait place à un autre homme, moins enthousiaste devant les caméras, peut-être davantage épuisé par les rigueurs du métier.

« J’aime ce que je fais, j’adore ça, a-t-il répété jeudi matin à Brossard. C’est certain qu’il y a des hauts et des bas, mais il y a des étapes dans la vie, et il faut passer à travers, et aussi, je crois que je suis bien outillé pour affronter ces défis-là. Je ne vais pas mentir, il y a des hauts et des bas, mais c’est comme ça, que ce soit à Montréal, Toronto, Buffalo ou St. Louis. Mais je crois que je gère bien ça. »

Il reste à voir ce que cette saison qui va s’amorcer sur fond d’incertitude va signifier pour l’avenir de Marc Bergevin à Montréal. Règle générale, un dirigeant qui amorce une saison dans ces conditions se retrouve souvent sur le chemin de la sortie et de nouveaux défis à relever ailleurs.

« Le plus important en ce moment, c’est l’état de santé de Carey, a ajouté Marc Bergevin. Le reste, c’est la routine comme d’habitude. C’est comme ça ; je fais mon travail du mieux que je le peux, il n’y a rien qui change de ce côté. Il n’y a pas de distractions ici. On se prépare pour le début de la saison… »