Phillip Danault a encore été au coeur de la victoire du Canadien, mardi soir à Vancouver.
Il a préparé le but gagnant de Tomas Tatar, en supériorité numérique, en plongeant après avoir été accroché par un adversaire ; il a été de loin l’attaquant le plus utilisé du CH, 20:36, trois minutes de plus que le second.
Défensivement, il a brillé à nouveau contre les meilleurs éléments adverses et joué 4:33 en infériorité numérique, un sommet là-aussi. Il a aussi remporté 67% de ses mises en jeu.
Même s’il n’est pas spectaculaire, Danault est désormais essentiel aux succès du Canadien. Malgré les promesses de Nick Suzuki et Jesperi Kotkaniemi, l’explosivité de Max Domi, aucun centre ne lui arrive à la cheville à l’heure actuelle.
Danault vient au premier rang pour le temps d’utilisation chez les attaquants du Canadien (18:22), au deuxième rang pour les mises en jeu (53,7%), au troisième rang pour les points (26) derrière ses partenaires de trio Brendan Gallagher et Tomas Tatar et au deuxième rang pour les points à égalité numérique (23).
Sans surprise, Claude Julien utilise son premier trio presque systématiquement pour entamer les matchs et les terminer, et les confronte toujours aux meilleurs éléments adverses.
Malgré leur mission défensive exigeante, Danault, Gallagher et Tatar dominent à égalité numérique.
Ils sont parmi les trois trios les plus productifs de la LNH en pareilles circonstances avec ceux de Boston (Patrice Bergeron, Brad Marchand et David Pastrnak) et de Winnipeg (Mark Scheifele, Patrik Laine et Kyle Connor).
Avec 26 points en 34 matchs, Danault est en voie de connaître une saison de 63 points, sa meilleure en carrière, à 26 ans, malgré une utilisation plus limitée en supériorité numérique. Il avait amassé 53 points l’an dernier.
Danault a pris son envol offensivement à la mi-novembre. Depuis, il a obtenu 16 points à ses 17 derniers matchs. Il a été blanchi dans seulement quatre rencontres au cours de cette séquence.
Cette production étonne compte tenu du fait qu’il vient au 10e rang chez le Canadien en terme d’utilisation moyenne par match en supériorité numérique derrière Drouin, Domi, Gallagher, Armia, Weal, Tatar, Suzuki, Cousins et Kotkaniemi.
Grâce à Danault, Gallagher est en voie de connaître une troisième saison consécutive de 30 buts ou plus et Tatar vogue vers une saison de 72 points, de loin sa meilleure en carrière.

PHOTO ROSS D. FRANKLIN, ASSOCIATED PRESS
Brendan Gallagher (11), Phillip Danault (24) et Tomas Tatar (90).
Malgré tout, plusieurs persistent à qualifier Danault de troisième centre, ou de premier centre par défaut. Danault n’est pas, évidemment, un joueur électrisant ou un producteur de points explosif comme les meilleurs centres de la LNH.
Mais une analyse détaillée au plan statistique permet de mieux apprécier sa valeur et confirme qu’il est dans la bonne chaise. Parmi les 31 premiers centres de toutes les équipes de la LNH, identifiés par un amalgame de points, temps d’utilisation et production offensive, Danault vient au 20e rang pour la moyenne de points par match avec 0,76. C’est une moyenne égale ou supérieure à celles de William Karlsson, Sean Couturier, Tyler Seguin, Ryan Getzlaf, Jonathan Toews et Ryan Johansen.
Danault maintient ce rang même s’il vient en 31e et dernière place pour l’utilisation en supériorité numérique parmi ces premiers centres. Il est le seul du groupe à ne pas jouer au moins 2:07 par match en supériorité numérique (1:06).
Son temps d’utilisation en supériorité numérique se compare à celui de Blake Lizotte à Los Angeles, Jason Downing à Dallas, Jesper Boqvist au New Jersey et Chris Tierney à Ottawa.
Les résultats sont donc encore plus saisissants à égalité numérique. Pour les fins de l’exercice et par souci d’équité, j’ai ajusté le total de points de joueurs privés de quelques matchs en raison de blessures en calculant leur moyenne de points par match à égalité numérique et en la multipliant avec le nombre de matchs disputés par Danault, 34.
Le centre numéro un du Canadien vient au huitième rang parmi les 31 premiers centres de la LNH avec 23 points, derrière MacKinnon, Eichel, McDavid, Crosby, Scheifele, Matthews et Barkov, et devant Couture, Kopitar, O’Reilly, Seguin, Point, Backstrom, Barzal et Monahan.
Moyenne de points par match
1- Connor McDavid 1,57
2- Nathan MacKinnon 1,53
3- Jack Eichel 1,43
4- Mika Zibanejad 1,15
5- Aleksander Barkov 1,12
6- Patrice Bergeron 1,08
7- Mark Scheifele 1,06
8- Auston Mattthews 1,03
9- Elias Pettersson 1,00
9- Sidney Crosby 1,00
11- Sebastian Aho 0,97
12- Anze Kopitar 0,89
12- Logan Couture 0,89
12- Ryan O’Reilly 0,89
15- Brayden Point 0,86
16- Nicklas Backstrom 0,85
17- Mathew Barzal 0,84
18- Sean Monahan 0,78
19- Eric Staal 0,77
20- William Karlsson 0,76
20- Sean Couturier 0,76
20- Phillip Danault 0,76
23- Tyler Seguin 0,74
24- Ryan Getzlaf 0,71
25- Jean-Gabriel Pageau 0,69
25- Jonathan Toews 0,69
27- Pierre-Luc Dubois 0,65
28- Ryan Johansen 0,64
29- Nico Hischier 0,61
30- Dylan Larkin 0,61
31-Christian Dvorak 0,58
Points à égalité numérique
1- Nathan MacKinnon 35
2- Jack Eichel 34
3- Connor McDavid 33
4- Sidney Crosby 28*
5- Mark Scheifele 26
5-Auston Mattthews 26
7- Aleksander Barkov 25
8- Phillip Danault 23
8- Patrice Bergeron 23*
10- Logan Couture 22
11- Anze Kopitar 21
11- Ryan O’Reilly 21
11- Ryan Getzlaf 21
11- Sean Couturier 21
11- Tyler Seguin 21
11- Mathew Barzal 21
11- Brayden Point 21*
18- Eric Staal 20
18- Jonathan Toews 20
18- Sebastian Aho 20
18- Mika Zibanejad 20*
22- Sean Monahan 19
23- Nicklas Backstrom 19*
24- William Karlsson 18
24- Jean-Gabriel Pageau 18
26- Elias Pettersson 18
27- Pierre-Luc Dubois 16
28- Dylan Larkin 15
28- Christian Dvorak 15
30- Ryan Johansen 13
31- Nico Hischier 13*
*total ajusté en fonction de la moyenne de points par match
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