Les Alouettes n’avaient peut-être pas leurs gros canons pour affronter les Roughriders, mais un plan de match simple a été suffisant pour faire couler le navire des visiteurs.

Le club de Montréal a dû composer avec l’absence de deux ténors à l’attaque, vendredi soir contre la Saskatchewan. Sans son quart partant, Cody Fajardo, et le demi à l’attaque William Stanback, l’offensive a tout de même trouvé des façons de marquer pour permettre aux Alouettes de triompher 41-12.

Ce n’est pas que Caleb Evans eut été excellent en relève à titre de quart, il a été au plus honnête. La récolte de 149 verges a été étalée sur seulement huit passes complétées. Certes, il a complété deux faufilades du quart, mais a aussi lancé une interception alors que son équipe était dans la zone rouge.

Par contre, là où Evans a excellé, c’est dans sa gestion du match. Même s’il a appris seulement une trentaine de minutes avant le botté d’envoi qu’il serait le partant, il a dicté le rythme de l’attaque.

« C’était dans nos intérêts que Caleb joue et qu’on laisse Cody se reposer, a affirmé l’entraîneur-chef des Alouettes, Jason Maas, après le duel. […] On avait le même cahier de jeux, mais avec quelques retouches pour favoriser les forces de Caleb. Il a été excellent pour gérer le match. »

S’appuyant sur le jeu au sol, Caleb Evans a été un digne remplaçant de Fajardo. À un tel point que l’annonceur maison a même crédité d’un jeu le quart vétéran, laissé de côté en raison d’une blessure à l’épaule gauche.

C’est surtout l’émule de Stanback, Walter Fletcher, qui a tiré son épingle du jeu. Il l’a fait grâce à un total de 73 verges par la course et 68 avec le jeu aérien. Une bonne performance, sauf que compte tenu des règles de la LCF, l’Américain de 26 ans est cantonné dans un rôle de remplaçant depuis l’an dernier.

« On tente depuis le début de l’année de les mettre les deux sur le terrain », a admis Maas. Après la rencontre de vendredi, il devra peut-être essayer un peu plus fort.

Puisque lorsque la chance s’est présentée, il a répondu à l’appel. Après la rencontre, Evans a expliqué pourquoi lui et Fletcher ont démontré une si belle chimie.

« On fait régulièrement des exercices ensemble après l’entraînement quand les gars sont à l’intérieur, a noté Evans. Donc, ça fait du bien de jouer avec lui et de le voir obtenir plus de 100 verges. Il a connu tout un match. »

Néanmoins, même si Montréal n’a pas eu beaucoup de variété dans son jeu, il a trouvé une façon de marquer cinq majeurs. Les cinq touchés qui ont été synonymes d’une cinquième victoire cette saison et d’une troisième de suite. Les hommes de Jason Maas commencent à bien s’installer au deuxième échelon de l’Association Est grâce à un dossier de 5-3, mais c’est loin des Argonauts de Toronto et leur fiche de 6-1.

La défensive offre la victoire

La défensive des Moineaux a été excellente. Elle a réussi un touché, une seconde interception et a limité l’attaque des Riders à deux vulgaires placements et un touché insignifiant en fin de match. Or, il faut aussi noter que le club des Prairies était sans son quart partant, Trevor Harris.

C’était donc dire que les deux quarts partants devaient attendre d’affronter leur ancienne équipe. Une occasion ratée.

Toutefois, cet affrontement d’anthologie entre les deux quarts substituts a été bousillé quand Mason Fine s’est laissé choir à la suite d’une course en fin de deuxième quart. C’est donc le troisième quart, Jake Dolegala, qui est venu terminer le boulot.

L’attaque des Riders a été si poignante que, lors du quatrième quart, les partisans montréalais ont sorti leur téléphone, comme pour une ballade lors d’un concert pop. Ç’a été suivi des traditionnels « Olé ! olé ! olé ! ». Si les visiteurs ne voulaient pas offrir un spectacle digne de ce nom, la foule a relevé le défi.

Une belle façon de souligner le premier duel de Maas contre l’équipe qui l’a limogé l’an dernier.