Le parcours particulier de Milan-Turin a forcé la formation Israel–Premier Tech à préparer un plan en deux parties mercredi pour la 105e édition de la course italienne. Impliqué dans les deux stratégies de son équipe, Pier-André Côté a effectué le travail pour permettre à ses coéquipiers d’aller chercher de précieux points en ce début de saison.

Après 140 kilomètres sur un parcours relativement plat, les coureurs ont dû affronter deux montées en fin de journée. Israel – Premier Tech avait prévu une stratégie si le peloton demeurait groupé jusqu’à la fin, et une autre si les grimpeurs réussissaient à prendre le contrôle de la course.

C’est finalement le deuxième scénario qui s’est concrétisé avec l’attaque de l’Italien Alberto Bettiol (EF Education – EasyPost) qui a filé vers la victoire après plus de 30 kilomètres en solo.

L’Australien Nick Schultz a de son côté mené la marche pour Israel – Premier Tech, terminant en neuvième place (+9 secondes), au cœur du premier groupe de chasse.

Dans le deuxième groupe derrière Bettiol, Pier-André Côté a ouvert la voie pour trois de ses coéquipiers et la stratégie a finalement été payante puisque le Britannique Jake Stewart (18e) a réussi à prendre le troisième rang de ce groupe, au sprint, 59 secondes derrière le vainqueur.

« Je suis vraiment content du résultat. On ne savait pas si c’était une course pour les sprinteurs ou pour les grimpeurs et finalement c’était la deuxième option. Ensuite, on a collectivement décidé que j’allais travailler pour mes coéquipiers. L’exécution a été superbe, j’ai mené le groupe jusqu’à 75 mètres de la ligne et j’ai laissé la place à Jake Stewart pour la suite », a mentionné Côté qui a pris le 23e échelon, dans le même groupe que Stewart.

Cette prestation est très positive aux yeux de Pier-André Côté qui est à la recherche de résultats du genre depuis le début de la saison. Il a d’ailleurs terminé 25e à Kuurne-Bruxelles-Kuurne (1. Pro) le 25 février, avant de se classer 24e, deux jours plus tard, à la course Le Samyn (1,1).

« J’ai un début de saison très productif, mais j’ai eu un petit virus dans les dernières semaines. J’ai fait des courses avec l’équipe de développement et avec l’équipe pro depuis le début de l’année et j’ai reçu beaucoup de retours positifs sur mes sorties. Je suis heureux et mes jambes sont bonnes, tout semble parfait », a-t-il raconté à Sportcom.

Signé avec la formation de développement d’Israel – Premier Tech pour la saison 2024, le cycliste de 26 ans espère d’ailleurs que ces bonnes performances lui permettront de se tailler une place permanente au sein de la formation principale le plus rapidement possible.

« Tout le monde semble content de mon travail depuis le début de l’année. C’était assez clair quand j’ai signé avec Israel que l’opportunité de monter dans l’équipe principale à temps plein était là. Je dois continuer à prouver que je peux être un élément essentiel à l’équipe et je sens que je suis dans la bonne direction », a-t-il ajouté.

Côté prendra maintenant la route de la France où il va participer à la Classique Loire Atlantique (1,1) dès ce samedi, course lors de laquelle il avait terminé sixième en 2021.

Journée difficile pour les Québécoises en Belgique

Laury Milette et Joséphine Péloquin, toutes deux de l’équipe Komugi – Grand Est, ont pris le départ du volet féminin de la Danilith Nokere Koerse (1. Pro), en Belgique. Malheureusement pour les deux athlètes, elles n’ont pas été en mesure de franchir le fil d’arrivée.

« Ce ne fut pas un très grand succès aujourd’hui [mercredi]. Je termine un bon bloc de courses et je suis malade, alors je n’avais pas d’objectif de résultat. Je souhaitais plutôt prendre plus d’expérience en Belgique et sur les pavés. Je n’ai pas été en mesure de finir, ce qui est toujours décevant », a commenté Laury Milette.

Toutes les cyclistes de Komugi – Grand Est ont d’ailleurs posé pied avant la fin de la course remportée par la championne du monde en titre, la Belge Lotte Kopecky (SD Worx – Protime). Elle a devancé sa coéquipière néerlandaise Lorena Wiebes (+17 secondes) ainsi que l’Américaine Lily Williams (+18 secondes), de la formation Human Powered Health, respectivement classée deuxième et troisième.