Éric Lucas avait hâte de vivre un autre come out, comme ils disent à propos de la longue marche du vestiaire à l'arène sous les applaudissements de la foule. C'est ce qui lui manquait le plus.

Quand il est apparu devant la foule, il avait d'ailleurs l'air timide d'un amoureux qui retrouve son ex. Heureux, mais un peu intimidé...

> Suivez le combat Pascal-Diaconu en direct avec Richard Labbé

Son adversaire, l'Argentin Ramon Pedro Moyano était moins intimidant. On s'est même demandé s'il pouvait casser un oeuf avec ses coups de poing. À la quatrième ronde, le boxeur de 37 ans, le même âge que Lucas, est tombé après un violent crochet de gauche au menton à 0:43.

«L'accueil de la foule m'a aidé. Je ne l'avais pas entendu depuis cinq. Je n'avais pas boxé devant mes partisans depuis cinq ans... C'était encore mieux que je l'avais imaginé.»

Lucas a montré la même belle technique, la même belle défense qu'à ses bonnes années. Un peu plus lente par contre...

«Oui, il me manque un peu de vitesse, on ne peut pas se le cacher. Mais physiquement, je me sentais bien. Je récupérais bien entre les rondes. J'étais à l'aise dans l'arène. J'étais satisfait, sauf après la troisième ronde.

«Stéphane (Larouche) m'a ramené à l'ordre. Il m'a dit que la clé du combat était mon crochet de gauche contre sa droite. C'est exactement ce qui s'est produit pour le K.O. C'est le fun quand ton entraîneur te dit quoi faire et que ça marche.»

Éric Lucas (39-7-3, 15 K.O.) a vite quitté la conférence de presse d'après match pour se rendre au vestiaire de son protégé Adrian Diaconu. Il devait agir comme homme de coin à son tour.