Avec les Internationaux d’Australie qui battent leur plein, on en profite pour répondre à quelques questions de tennis. Sinon, envoyez-nous vos prochaines questions.

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Histoire de balles

Au tennis, pourquoi les joueurs au service choisissent deux balles parmi plusieurs au moment de servir ? Qu’est-ce qu’ils regardent exactement ? Est-ce qu’on refrotte certaines balles qui ont touché le sol pendant un match et peuvent-elles revenir plus tard dans la partie ?

Pierre Damphousse

Réponse de Katherine Harvey-Pinard

Pour répondre à vos questions, j’ai fait appel à l’ancienne joueuse de tennis et actuelle directrice de l’Omnium Banque Nationale Valérie Tétreault. Selon elle, la « plupart des joueurs cherchent la balle qui semble la moins usée, ce qui se voit par la balle dont le feutre est le plus “lisse” ou en meilleur état. Plus une balle est neuve, plus le jeu est rapide et donc, c’est un avantage pour le joueur qui se trouve au service ». Valérie Tétreault précise que certains joueurs superstitieux utilisent parfois la même balle pour deux points d’affilée. Par exemple, s’ils viennent de réussir un as.

Pour répondre à votre deuxième question, six balles sont utilisées dans un match de tennis professionnel. Celles-ci sont changées tous les neuf jeux, à l’exception du premier changement de balles. « La période de réchauffement de 5 minutes au début d’un match comptant pour l’équivalent de deux jeux, le premier changement de balles se fait après le 7e jeu, fait savoir Valérie Tétreault. Le changement après un nombre impair de jeux permet de faire bénéficier les joueurs, chacun leur tour, de balles neuves pour servir. »

Faire l’étoile

PHOTO NG HAN GUAN, ASSOCIATED PRESS

L’Américain Michael Mmoh célèbre sa victoire face à Alexander Zverev au deuxième tour des Internationaux d’Australie.

Je me demande souvent d’où vient cette “manie” des joueurs de tennis masculins de se coucher au sol sur le dos après une victoire. Ça m’agace un peu, car souvent les caméras les perdent de vue et on manque toute l’émotion du moment.

Charles Ménard

Réponse de Katherine Harvey-Pinard

Je comprends ce que vous voulez dire. Cela dit, n’oubliez pas que ces joueurs viennent alors de disputer un exigeant duel. Souvent, ce genre de célébration se produit après une finale ; c’est une longue semaine de matchs qui prend fin avec le meilleur résultat possible. On peut donc comprendre que leur première réaction soit celle, sincère, de se laisser tomber au sol sous l’effet de l’émotion. La directrice de l’Omnium Banque Nationale et ancienne joueuse professionnelle Valérie Tétreault me confirme que c’est « simplement pour célébrer, un peu comme les joueurs de soccer qui ont leurs manières bien à eux aussi ».

Quelques mots à la volée

PHOTO NG HAN GUAN, ASSOCIATED PRESS

Cristina Bucsa et Bianca Andreescu échangent quelques mots au terme de leur match de deuxième tour aux Internationaux d’Australie.

Que se disent les adversaires de tennis à la fin d’un match lors de la rencontre au-dessus du filet pour se serrer la main, taper quelques fois la poitrine de l’adversaire, se faire une accolade en si bons amis ? J’imagine mal le gagnant dire au perdant “bon match” ou “meilleure chance la prochaine fois” ou “merci pour ton effort”, etc.

Mario Bolduc

Réponse de Katherine Harvey-Pinard

L’échange à la fin d’un match représente un signe de politesse après un long et difficile duel. Ce n’est pas parce qu’un joueur a perdu qu’il a mal joué. La directrice de l’Omnium Banque Nationale et ancienne joueuse professionnelle Valérie Tétreault me confirme que les joueurs se disent la plupart du temps « Bon match » ou encore « Bien joué ». Quand les deux joueurs se connaissent bien, il peut s’agir d’un échange un peu plus personnel, explique-t-elle.

Le protecteur buccal au hockey

PHOTO RICK OSENTOSKI, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Matthew Tkachuk

Quel est le règlement si un joueur perd son protecteur buccal en situation de jeu, et pourquoi la ligue tolère-t-elle que certains joueurs, comme Matthew Tkachuk ou Auston Matthews, passent leur temps à le mâcher ?

Daniel Cadieux

Réponse de Simon-Olivier Lorange

Il n’y a aucun règlement sur le protecteur buccal… point. Contrairement au casque ou aux gants, par exemple, dont le port obligatoire est inscrit à même le livre de règlements de la LNH, le port du protecteur buccal est facultatif dans le circuit Bettman – contrairement au hockey mineur. Ainsi, un joueur peut en porter ou pas, le mâchouiller ou pas ; bref, faire ce qui lui plaît.

La game dans la game

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Bagarre entre Chris Wideman et Tyson Jost le 22 novembre dernier au Centre Bell

Il est souvent dit que les combats font partie de la game au hockey. Alors si les combats font vraiment partie de la game, pourquoi on arrête le chronomètre ?

Martin Lamoureux

Réponse de Mathias Brunet

Cette expression, que j’ai toujours détestée, a longtemps servi aux gens de la vieille école pour justifier les bagarres, mais dans les faits, un combat constitue une infraction, puisqu’on impose une pénalité majeure de cinq minutes à ceux qui jettent les gants. Heureusement, il y en a de moins en moins, avec ce que l’on sait aujourd’hui des effets dévastateurs de coups de poing nu sur le cerveau. À l’autre bout du spectre, quand on parle d’« abolir » les bagarres au hockey, on ne parle même pas de les faire disparaître complètement, mais d’expulser du match les deux belligérants. Ça ne semble pas trop demander, mais nous n’en sommes pas encore là…