(Brossard) Martin St-Louis n’est pas un entraîneur comme les autres. La preuve ? Il a encouragé l’attaquant Rafaël Harvey-Pinard à prendre plus de risques sur la patinoire.

Alors que nous sommes dans une ère où les entraîneurs vont d’abord s’assurer que tous les joueurs sont responsables dans leur zone, St-Louis s’est permis encore une fois d’aller à sens inverse du courant, lundi.

Mais il a une bonne raison pour pouvoir encourager le jeune attaquant du Saguenay à prendre plus de risques.

« C’est quelqu’un en qui vous pouvez avoir confiance. Les détails dans son jeu sont déjà au niveau de la LNH, a affirmé St-Louis. Il va toujours prendre soin de l’équipe.

« C’est quelqu’un qui va se rendre sur les sentiers à chaque présence, bien qu’il pourrait parfois être tenté d’y aller pour un circuit, a imagé St-Louis. Ce n’est pas facile pour un jeune joueur de gérer le risque, et il a tendance à toujours choisir le jeu le moins risqué. »

Harvey-Pinard a deux buts à sa fiche en sept rencontres en carrière dans la LNH. Il a marqué sur un retour, dans la victoire en prolongation de 3-2 du Tricolore face aux Maple Leafs de Toronto, samedi.

« Il est comme une scie sauteuse, et il travaille toujours pour aller au filet, là où de bonnes choses se produisent, a affirmé l’attaquant Michael Pezzetta. Il a un flair pour trouver la rondelle autour du filet. »

Cet instinct a permis à Harvey-Pinard de devenir un attaquant productif dans la Ligue américaine de hockey, avec le Rocket de Laval. Il avait 15 buts et 10 aides au compteur après 37 parties avant son rappel cette saison.

L’hiver dernier, Harvey-Pinard avait dominé le Rocket avec 56 points, dont 21 buts, en 69 matchs.

« Je dois penser offensivement, tout en restant responsable défensivement », a résumé Harvey-Pinard, qui est âgé de 24 ans.

« J’aime son jeu et son comportement. J’espère qu’il pourra développer un côté plus offensif », a dit St-Louis.

Un premier pour Belzile ?

Harvey-Pinard avait inscrit son premier but dans la LNH à sa première rencontre le 28 décembre 2021 contre le Lightning de Tampa Bay.

Récemment rappelé du Rocket, Alex Belzile rêve toujours à un premier but dans le circuit Bettman après 14 parties.

Belzile a roulé sa bosse pendant longtemps dans la Ligue américaine et l’ECHL. Maintenant âgé de 31 ans, il ne s’en fait pas trop avec ça.

« Si ça arrive, ça arrive, a-t-il dit. J’ai des chances à tous les matchs. Même la saison dernière, j’avais eu de bons matchs et j’avais créé des chances en attaque.

« Les buts viennent avec les bonnes actions et l’échantillon est encore petit avec moi. Il y a des joueurs avec le Canadien pour qui ça fait plus longtemps que ça qu’ils ont marqué », a ajouté Belzile, en insistant pour dire qu’il ne lançait de flèche à personne.

Belzile est maintenant capitaine du Rocket. Il a récolté 13 buts et 12 aides en 29 rencontres avec le club-école du Tricolore cette saison.

« Tout le monde serait content pour lui s’il marquait. Ici, et à Laval, a insisté Harvey-Pinard. Il est apprécié partout où il passe. Ce n’est pas pour rien qu’il est capitaine.

« C’est un bon communicateur. Il amène une belle énergie dans le vestiaire et il est toujours heureux. C’est contagieux. Il intègre tout le monde dans les discussions et les activités. C’est l’un des meilleurs capitaines que j’ai eus », a renchéri le Québécois.

Harvey-Pinard voit même en Belzile un futur entraîneur.

« Sur le banc, il va appeler les jeux à l’avance. Il voit tout, a-t-il noté. La qualité première d’un entraîneur, c’est la communication. Et ça, il l’a, c’est sûr. »

Et qui sait ? Peut-être que Belzile aura aussi bientôt un but à sa fiche dans la LNH.