La Société canadienne de pédiatrie affirme qu’un peu de risque dans le jeu des enfants peut être bénéfique pour leur santé et leur développement.

L’organisme national a publié un nouveau « document de principes » qui encourage les enfants de se livrer au « jeu libre extérieur », et en particulier au « jeu risqué ».

La Société canadienne de pédiatrie indique que ce type de « jeu risqué » varie selon l’enfant, mais est généralement défini comme une « forme passionnante et stimulante de jeu libre » dont l’« issue est incertaine » et qui comporte, oui, « une possibilité de blessure physique ».

On cite par exemple les jeux en hauteur ou à grande vitesse, les activités supervisées impliquant des chocs ou des outils comme des marteaux, des cordes et des couteaux, ou des jeux comportant même un risque « de disparaître de la vue ou de se perdre ».

Même s’il peut être effrayant pour les parents de laisser entrer des risques dans la vie de leurs petits, la Société de pédiatrie affirme que ce type de jeu est essentiel pour le développement mental, social et physique des enfants.

Mais l’organisation prévient évidemment que cela ne signifie pas ignorer les règles de sécurité élémentaires. Ainsi, les enfants ne doivent pas être laissés sans surveillance dans des zones dangereuses ni poussés au-delà de leur propre niveau de confort.

C’est aux adultes d’être conscients des risques et d’intervenir si le préjudice potentiel est plus grave que ce que l’enfant est capable de reconnaître et de gérer, précise l’organisme.

« Il faut assurer la sécurité nécessaire des enfants pendant le jeu, mais pas les maintenir en sécurité à tout prix », résume dans un communiqué la docteure Émilie Beaulieu, pédiatre de Québec et auteure de ces nouvelles directives de la Société canadienne de pédiatrie.