Le confort a envahi nos habitudes de vie depuis plus de deux ans. On porte des vêtements aux coupes plus amples, des tissus plus doux. Avec le retour au bureau en mode hybride, notre poitrine a-t-elle aussi adopté ce nouveau mode de vie ?

Selon Stéphanie Macpherson, responsable du rayon de la lingerie à la boutique Lyla, avenue Laurier, il y a une continuité dans une tendance qui était déjà bien présente, celle du port de la bralette sans armature. « Le désir de confort est désormais non négociable, on l’a vécu en télétravail et c’est devenu essentiel », note-t-elle.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Stéphanie Macpherson, responsable du rayon de la lingerie de la boutique Lyla

« La bralette fait un retour en force et va chercher de nouvelles clientes : les femmes qui n’en portaient pas avant la pandémie et qui ont une poitrine plus forte, car il existe désormais beaucoup plus de modèles pour les grandes tailles. Certaines femmes n’auraient jamais osé s’aventurer à porter un soutien-gorge sans armature, mais ce n’est plus le cas », indique-t-elle. Et les femmes portent la bralette en tout temps, en télétravail ou au bureau.

Féminité assumée

Il y a aussi, en même temps, un retour vers plus de féminité.

« Ce qui nous surprend, c’est qu’on observe une augmentation de la lingerie plus habillée, une lingerie très féminine, voire sexy, ce qui est certainement lié à la reprise des sorties et de la vie sociale », pense John Izzo, vice-président, design et développement de produits, à La Vie en rose, qui compte 205 magasins dans 18 pays.

PHOTO FOURNIE PAR LA VIE EN ROSE

John Izzo, vice-président, design et développement de produits, à La Vie en rose

Que ce soit pour aller au bureau ou lors de sorties au restaurant, on s’habille plus chic, et la lingerie suit.

John Izzo, vice-président, design et développement de produits, à La Vie en rose

Même s’il a observé que les ventes de soutien-gorge sans armature ont augmenté pendant la pandémie, il note aujourd’hui une augmentation de ceux avec armature. « Actuellement, 60 % de nos ventes de soutien-gorge sont des modèles structurés avec armature et doublure légère, 25 % sont des push-ups et cette catégorie est en train d’augmenter, et 15 % sont des modèles plus confortables sans armature », précise-t-il. Selon lui, il y a eu une saturation du vêtement mou. « Même en télétravail, les femmes ne veulent pas donner l’impression qu’elles sont trop relax, alors devant l’écran, elles optent pour un bon maintien de la poitrine. »

Stéphanie Macpherson évoque la volonté des femmes de se faire plaisir. « On va vers quelque chose de plus féminin, d’assumé, ça se traduit dans l’envie de dentelle, de couleurs, de retrouver le plaisir de la féminité, tout en étant dans le confort avec du coton et de la soie. »

  • Bralette Lounge push-up, sans armature, La Vie en rose, 34,95 $

    PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DE LA VIE EN ROSE

    Bralette Lounge push-up, sans armature, La Vie en rose, 34,95 $

  • Soutien-gorge en dentelle avec armature, La Vie en rose, 44,95 $

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    Soutien-gorge en dentelle avec armature, La Vie en rose, 44,95 $

  • Bralette Leo en dentelle botanique, miiyu pour Simons, 29 $

    PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DE SIMONS

    Bralette Leo en dentelle botanique, miiyu pour Simons, 29 $

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Selon la styliste Ariane Simard, le confort passe par les matières douces comme le coton et par le soutien-gorge sport. « Je vois vraiment beaucoup de femmes en porter au quotidien, moi-même j’ai opté pour la version sport », confie-t-elle. Une habitude qu’elle a prise pendant la pandémie et qu’elle garde, car les modèles sport ont plusieurs fonctions. « Un soutien-gorge sport peut aussi se porter sous une blouse pour aller au bureau, remarque John Izzo, de La Vie en rose. Je pense que les femmes apprécient les différentes fonctionnalités d’un soutien-gorge. »

Pas de soutien, un choix personnel

Et pas de soutien du tout ? Certaines, souvent chez les plus jeunes, ont laissé tomber le soutien-gorge, remarque Ariane Simard.

Raphaëlle Catteau, 50 ans, n’a quant à elle pas abandonné le soutien-gorge, sauf quand elle est chez elle. « Quand je suis seule avec mon conjoint et les enfants, je l’enlève à la fin de la journée de travail, mais sinon, j’en porte un, avec ou sans armature, tout dépend », dit-elle.

« Je ne vois pas beaucoup de femmes qui ne portent rien du tout, car ce n’est pas toujours le confort extrême pour toutes, c’est très personnel, mais ce n’est pas nécessairement agréable. Selon la grosseur de la poitrine, il y a moyen de soutenir en délicatesse », estime Stéphanie Macpherson, qui travaille dans le milieu de la lingerie depuis 25 ans.

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