Après la publication d’un dossier sur la lutte contre les changements climatiques, vous avez été nombreux à souhaiter lire et échanger des trucs concrets pour limiter les émissions de gaz à effet de serre de votre ménage. Chaque dimanche, nous vous en présentons un qui sera ensuite analysé par le Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG).

Aujourd’hui, un truc de notre lecteur Maxime Vaillancourt sous la loupe de Maxime Agez, analyste au CIRAIG.

Le truc de Maxime Vaillancourt : Voyager mieux… et moins loin

Au point critique des incendies de forêt en Colombie-Britannique, Maxime Vaillancourt et sa conjointe ont annulé la croisière dans les Caraïbes qu’ils pensaient faire en 2022. « Pas question d’empirer la situation », dit M. Vaillancourt, qui songe à faire de même avec ce voyage aux Pays-Bas prévu en 2023. Et l’été dernier, au lieu de faire un road trip de camping en voiture, le couple a enfourché ses vélos pour se rendre directement camper dans un parc de la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ).

L’analyse de Maxime Agez

« Les voyages représentent en moyenne 6 % du budget carbone annuel des Québécois, soit environ 700 kg-eq CO2 [équivalent CO2], indique Maxime Agez. C’est donc une part non négligeable sur laquelle il est souvent simple d’agir. » Et, oui, les croisières sont particulièrement émettrices de gaz à effet de serre (GES) : « Pour une croisière de 1500 km sur les côtes de la Norvège, on va émettre environ 2,7 tonnes d’équivalent CO2 par passager, sans compter le voyage pour se rendre au point de départ de la croisière et pour revenir à la maison », illustre M. Agez. Le passager d’un vol aller-retour Montréal-Amsterdam, pour sa part, émettra environ 1,5 tonne d’équivalent CO2, et les membres d’un couple qui fait un road trip en voiture de Montréal à Miami émettront chacun environ 850 kg-eq CO2, note Maxime Agez. Une personne qui se balade à pied et à vélo tout l’été autour de chez elle émettra pour sa part moins d’une dizaine de kilogrammes d’équivalent CO2. « Il est donc préférable d’éviter les moyens de transport qui contribuent de manière plus importante aux émissions de GES et de privilégier des destinations à proximité de son lieu de résidence », conclut Maxime Agez, qui rappelle que, si on souhaite rester sous la barre de 2 °C d’augmentation d’ici 2050, le budget carbone annuel total est estimé à 2 tonnes d’équivalent CO2 par personne.