Le tour du propriétaire Coin de paradis sur la Rive-Sud de Québec

Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.

(Saint-Nicolas) Sur la Rive-Sud de Québec, la maison des Charland-Doucet a subi plusieurs rénovations depuis sa construction dans les années 1960. Un aspect est toutefois demeuré intact : avec son immense cour et sa vue sur le fleuve, cette propriété offre tout pour profiter de la vie.

En quittant la route 132, près de Québec, une allée d’arbres matures mène à la propriété des Charland-Doucet. De style Farmhouse, la demeure semble sortie tout droit de la populaire émission américaine Ma maison rêvée animée par la designer Shea McGee.

Lorsque Pascale Charland a acheté l’endroit en 2016, son look était cependant bien différent.

« L’extérieur était tout en pierres et la maison n’avait pas beaucoup de fenêtres. Ça manquait de oomph, résume la propriétaire. J’ai tout de suite vu le potentiel. »

Certes, il fallait tout rafraîchir, ajouter des ouvertures, enlever le tapis, mais l’immense jardin de plus de 7000 m², isolé de la route et des voisins, avec une vue sur le Saint-Laurent, les montagnes et les couchers de soleil, valait les investissements d’argent et de temps.

La demeure possédait également plusieurs caractéristiques recherchées dans les maisons de prestige : des plafonds de 9 pi, deux entrées distinctes et un garage double. M^me Charland croit savoir pourquoi.

« C’était la maison de vacances de la famille Clément (fondatrice, en 1939 des magasins de vêtements et d’accessoires pour bébés et enfants), dit-elle. Elle l’a fait construire avec les plus hauts standards de l’époque. »

Il ne restait plus qu’à mettre ses atouts de l’avant.

Vive la lumière

Première étape : rajeunir l’aspect extérieur. Pour ce faire, la famille a camouflé la majorité des murs de pierre à l’aide d’un revêtement de bois de couleur blanche. Puis, elle a ajouté une galerie sur la façade et refait le toit en tôle noire.

« On n’a pas touché au carré de maison au sol, précise M^me Charland. On a plutôt choisi d’ajouter du volume à l’étage en installant des lucarnes. »

Trois ont été ajoutées à l’avant de la propriété. En plus d’apporter de la lumière dans l’entrée principale, ces ajouts ont permis d’agrandir la salle de bains principale ainsi qu’une des trois chambres.

À l’arrière, une vingtaine de fenêtres ont également été remplacées ou installées afin de maximiser la vue. Le séjour, pièce centrale de la maison, est désormais si lumineux et fenestré qu’on a l’impression de vivre à l’extérieur.

Les travaux se sont par la suite poursuivis dans la cour. M^me Charland a ajouté une pergola, et la terrasse couverte, adjacente à la piscine creusée, permet d’être dehors beau temps, mauvais temps. Des toiles transparentes, installées autour de la terrasse à l’automne, protègent du froid et prolongent le plaisir jusqu’en hiver.

« La cour est toujours au soleil et moi, je suis toujours dehors », dit-elle. Son teint cuivré le confirme.

C’est à l’extrémité ouest de la maison que se trouvait la cuisine à l’origine. Les anciens propriétaires ont converti la pièce en bureau et ils ont déplacé la cuisine dans le séjour. Coup de génie ? Le bureau en retrait des aires de vie s’ouvre sur le jardin grâce à sa grande porte-fenêtre.

Entre le soleil du matin d’un côté et la vue sur le fleuve de l’autre, difficile de trouver une meilleure motivation pour se rendre au travail.

« Mon garçon aurait bien voulu que ce soit sa chambre », s’amuse M^me Charland.

Puisque le rez-de-chaussée possède une salle de bains complète, le bureau pourrait effectivement être transformé en quatrième chambre à coucher.

L’amour de la décoration

Pour harmoniser le look intérieur, Pascale Charland a tout repeint en blanc, y compris l’immense cheminée de granit rose qui s’élève sur deux étages au centre de la maison.

La propriétaire n’est ni architecte ni designer, mais elle adore la décoration. Les magazines laissés dans le salon le laissent deviner. Elle a d’ailleurs rénové à deux reprises la cuisine depuis son arrivée il y a sept ans pour rendre la pièce plus fonctionnelle et plus chic. Le support à planches à découper idéalement dissimulé, le garde-manger, le comptoir de quartz et les poignées dorées, tout a été pensé et réfléchi. Idem pour tous les planchers de céramique qui, dans l’entrée comme dans la salle de bains, sont chauffants.

L’espace est grand, mais la propriété ne possède pas de sous-sol. Un escalier conduit au vide sanitaire dont une partie a été convertie en cave à vin par les anciens propriétaires. Amatrice de bonnes bouteilles, la famille Charland-Doucet en a augmenté la capacité et a installé un climatiseur pour maximiser les conditions de garde. La cave peut maintenant accueillir 600 bouteilles.

Lors du déménagement en 2016, la famille a quitté la ville de Québec et ses commodités pour s’établir sur la Rive-Sud, en banlieue. Les jeunes adolescents ont été difficiles à convaincre. Sept ans plus tard, ils ont grandi et les jeunes adultes ne veulent désormais plus quitter ce lieu de rêve. Or, les parents ont pris des chemins différents et l’entretien de la propriété est devenu trop ardu pour M^me Charland. Elle projette maintenant de profiter de la vie dans un autre cadre et de rénover une nouvelle demeure.

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