Le tour du propriétaire Se fondre dans la nature à La Conception

Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.

Bâtir un chalet contemporain dans un bois de La Conception, tout en laissant la nature environnante vivre librement sa vie. S’installer de belle façon sans trop déranger, et aller faire du ski à Tremblant. C’est un peu dans cet esprit que le chalet La Luge a vu le jour, il y a une douzaine d’années.

Le lac Lauzon, qui clapote au bout du terrain, n’était qu’accessoire au début. « Le bord du lac, ce n’était pas un incontournable pour nous, admet Nathalie, propriétaire avec son conjoint Bernard. Le projet de base, c’était vraiment pour l’hiver. On fait du ski en famille. On voulait être proche de Tremblant, mais on ne voulait pas partir de Montréal pour se retrouver comme dans une banlieue. On voulait être dans la nature et en privé. En cherchant un terrain, on est tombés sur celui-là. On s’est dit : “OK, ça va être un peu plus que juste pour l’hiver.” »

Vision et construction

Le couple, qui a deux enfants, avait déjà eu deux maisons de campagne auparavant : un petit chalet en bois rond, et ensuite une grande maison qui, à l’usage, s’est justement avérée trop grande. Leur nouveau lieu de villégiature, les propriétaires voulaient l’adapter à leurs besoins et le modeler à leur goût. Ils pensaient à quelque chose de contemporain, de compact, avec un bel espace spa pour relaxer, et un minimum d’entretien. Rêvant depuis longtemps d’une maison d’architecte, ils ont fait appel à la firme YH2. Après rencontres et discussions, on leur a proposé trois plans, dont un qui s’appelait La Luge, et qui en avait la forme. C’est celui qui leur plaisait le plus, d’autant plus que Nathalie avait fait de la luge lors d’un voyage en Autriche, et qu’elle avait adoré.

Le projet s’est concrétisé en un an. La construction de cette maison de plain-pied, qui se prolonge à l’extérieur par des terrasses en bois, a été réalisée par l’équipe proposée par la firme d’architectes. Les propriétaires s’y sont eux-mêmes beaucoup investis, notamment dans le choix et la recherche des matériaux. Le résultat les a ravis. « On considère qu’ils [YH2] ont vraiment bien compris nos besoins », indique Nathalie, qui relève la qualité de la construction, ainsi que l’utilisation maximisée de l’espace. « Il y en a qui l’appellent la maison Westfalia », dit-elle.

La Luge a fait l’objet de plusieurs publications à l’époque, au Québec et à l’étranger, notamment dans des magazines spécialisés. Son style avant-gardiste donnait une vision très XXI^e siècle de « ma cabane au Canada ».

Nature et géométrie

La Conception se trouve à une quinzaine de kilomètres de Mont-Tremblant. La propriété qui nous occupe est située en contrebas du chemin des Marronniers, et on y accède par une entrée privée en pente. La voilà, La Luge. Sa géométrie bien définie contraste avec la végétation débridée qui l’entoure, tout en s’y intégrant harmonieusement.

Ne cherchez pas de pelouse impeccable ni un quelconque aménagement paysager humainement astiqué. Ici, la flore prend ses aises, offrant un spectacle sans cesse renouvelé et servant d’abri aux oiseaux et petits animaux. Minimiser l’empreinte écologique a toujours été au cœur du projet, selon la propriétaire, Nathalie.

Dans le même esprit, une simple allée en bois nous mène à la porte principale. On entre, et on a l’impression d’être encore un peu dehors, en raison de la généreuse fenestration. Le bois naturel du Québec est omniprésent dans le bâtiment, où les esprits scandinave et japonais se côtoient d’heureuse façon. L’espace a été judicieusement pensé, avec plusieurs meubles intégrés. Les espaces de vie sont bien sûr à aires ouvertes, et le foyer suspendu apporte sa touche de modernisme, tout en promettant de chaudes attisées. La chambre principale jouxte une grande salle de bains et un sauna, pièces elles aussi vitrées du sol au plafond.

À l’autre extrémité de la maison, dans un espace surélevé d’environ deux pieds, se trouve l’autre chambre, celle occupée par les enfants. Disposant de deux lits à deux places superposés, elle est séparée du salon par des portes coulissantes. Elle peut se transformer en chambre d’invités, en salle de jeux ou autre, au gré des besoins.

Succomber au charme du lac

Si le lac n’était pas si important au début, il l’est rapidement devenu pour la famille. « On est devenus des amoureux du lac », admet Nathalie. La qualité de l’eau, l’ensoleillement du quai toute la journée et le fait qu’il n’y a pratiquement pas d’embarcations à moteur (la force des moteurs est d’ailleurs soumise à des restrictions) plaisent beaucoup aux propriétaires. Pendant la pandémie, la famille s’est établie en permanence au chalet. C’était la première fois qu’elle y passait plus de trois semaines d’affilée, et elle en a profité à plein, entre les séances de télétravail. La passion pour le ski alpin a même pâli, au profit du ski de fond et du hockey sur la glace du lac. « On était tellement bien au chalet ! », se souvient Nathalie avec une pointe de nostalgie.

Les propriétaires croyaient bien avoir fait bâtir la résidence dont ils allaient profiter toute leur vie. Mais cette dernière en a décidé autrement, en les appelant à relever un nouveau défi. Mais La Luge fera assurément le bonheur de quelqu’un d’autre !

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