Ils s’appellent Philip, Guillaume, Gabrielle et David. Amis dans la vie, ils ont uni leurs forces pour devenir partenaires d’affaires dans Ivy Studio. Portrait d’une firme d’architecture jeune, mais pleine de vie.

Tout a commencé à l’Université Laval, où les quatre comparses étudiaient l’architecture.

Après avoir terminé leurs études, maîtrise en poche, ils sont tous allés chercher une expérience de travail assez différente : résidentielle, commerciale, en restauration… ils ne le savaient pas encore, mais cette diversité allait devenir la signature de leur firme, Ivy Studio.

Alors que David (Kirouac) s’est fait la main chez Sid Lee, Gabrielle (Rousseau) a entre autres travaillé pour Zébulon Perron, tandis que Guillaume (B Riel) a collaboré avec Pierre Thibault, explique en visioconférence Philip (Staszewski), qui compte lui-même une expérience résidentielle auprès de l’architecte Laurent McComber.

Après quelques années chacun de leur côté, durant lesquelles ils ont tous déménagé de Québec à Montréal, ils ont fondé Ivy Studio. La firme va bientôt fêter ses 5 ans, alors qu’eux n’en ont que 32.

  • Dans les bureaux de Vention, les architectes se sont inspirés de leurs produits – des extrusions anodisées bleues – pour habiller les lieux.

    PHOTO ALEX LESAGE, FOURNIE PAR IVY STUDIO

    Dans les bureaux de Vention, les architectes se sont inspirés de leurs produits – des extrusions anodisées bleues – pour habiller les lieux.

  • Dans les bureaux de Vention, les architectes se sont inspirés de leurs produits – des extrusions anodisées bleues – pour habiller les lieux.

    PHOTO ALEX LESAGE, FOURNIE PAR IVY STUDIO

    Dans les bureaux de Vention, les architectes se sont inspirés de leurs produits – des extrusions anodisées bleues – pour habiller les lieux.

  • Dans les bureaux de Vention, les architectes se sont inspirés de leurs produits – des extrusions anodisées bleues – pour habiller les lieux.

    PHOTO ALEX LESAGE, FOURNIE PAR IVY STUDIO

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Ode à la diversité

Ce qu’ils aiment le plus : la diversité qui caractérise leur travail, souligne Philip Staszewski. « On croit qu’on est capables de prendre toutes sortes de projets. Et c’est vraiment cette variété qui nous motive le plus. On ne veut pas s’orienter vers une typologie spécifique ; en fait, au contraire, on veut éviter ça. »

Leur portfolio reflète donc cette polyvalence. On y trouve des bureaux, des restos, des cafés, et aussi du résidentiel… à condition que la demande du client pique leur intérêt et se démarque.

Pour chaque contrat, ils tentent de cerner ce qui rend l’identité du client unique, afin de mettre ces aspects en lumière. Les bureaux de Vention, petite entreprise techno, en représentent un bon exemple. « Leur produit, des extrusions bleues, anodisées, était tellement unique qu’on voulait vraiment s’en inspirer, explique Philip. On a créé une espèce d’enveloppe en acier perforé pour les salles de conférences, qui ressemble un peu aux machines qu’ils produisent. On a vraiment utilisé leur identité et leurs produits pour créer leur espace. »

  • Esthétique brute et finesse se côtoient dans les quartiers généraux de M.A.D. Collectif.

    PHOTO ALEX LESAGE, FOURNIE PAR IVY STUDIO

    Esthétique brute et finesse se côtoient dans les quartiers généraux de M.A.D. Collectif.

  • Esthétique brute et finesse se côtoient dans les quartiers généraux de M.A.D. Collectif.

    PHOTO ALEX LESAGE, FOURNIE PAR IVY STUDIO

    Esthétique brute et finesse se côtoient dans les quartiers généraux de M.A.D. Collectif.

  • Esthétique brute et finesse se côtoient dans les quartiers généraux de M.A.D. Collectif.

    PHOTO ALEX LESAGE, FOURNIE PAR IVY STUDIO

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On retrouve un peu le même principe pour les bureaux de M.A.D. Collectif – anciennement Groupe Sensation Mode –, qu’on connaît notamment pour le Festival Mode+Design. Les espaces blancs mouchetés de touches mauves ont été conçus à l’image de l’organisation, qui travaille avec des gens créatifs sur beaucoup d’évènements, d’expositions… Le lieu revêt donc un caractère évolutif. « D’où l’idée d’utiliser des matériaux rough qui expriment ce côté “en construction” », précise Philip.

Afin que le résultat n’ait pas littéralement l’air d’un chantier, toutefois, une attention particulière a été portée aux détails et à la finition. « On voulait que ça reflète leur identité constamment en évolution, mais en même temps assez raffinée et professionnelle », résume-t-il.

D’autres projets signé Ivy Studio
  • Spacial, un espace de travail partagé unique et coloré dans un ancien bâtiment industriel

    PHOTO ALEX LESAGE, FOURNIE PAR IVY STUDIO

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  • Le restaurant italien Piatti, à Rosemère, qui s’est refait une beauté à la suite d’un incendie

    PHOTO ALEX LESAGE, FOURNIE PAR IVY STUDIO

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  • Le café Chez Téta, un restaurant libanais rue Rachel Est, à Montréal

    PHOTO ALEX LESAGE, FOURNIE PAR IVY STUDIO

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Plus récemment, on a aussi vu leur nom lors du dévoilement du pavillon MR-63, dans Griffintown. Réalisé avec les architectes de Rayside Labossière, le projet est encore embryonnaire, mais ambitieux. On y réutilisera les anciennes voitures de métro du même nom, empilées sur trois étages, pour créer un lieu à vocation culturelle.

La première pelletée de terre est prévue pour 2024. « Quand ils nous ont contactés, on s’est dit qu’on n’avait pas le choix et qu’il fallait faire le nécessaire pour faire partie de ce projet-là, parce que c’est trop iconique pour la ville », poursuit Philip.

D’ici à ce que le projet prenne vie, la firme, elle, continue de rouler sa bosse. Leur travail a quand même déjà été remarqué, notamment aux Grands Prix du design l’année dernière, où ils ont remporté huit récompenses, dont celle de la relève. Loin d’eux l’idée de s’en vanter. Néanmoins, cela les pousse à continuer, toujours plus loin.

Consultez le site d’Ivy Studio