(Londres) Plus de 250 survivants de l’attentat de la Manchester Arena en 2017, qui avait fait 22 morts, ont entamé une procédure contre les services de renseignement, dont l’action avait été étrillée l’an dernier à l’issue d’une enquête indépendante, ont indiqué dimanche leurs avocats.

Le 22 mai 2017, un Britannique d’origine libyenne âgé de 22 ans, Salman Abedi, avait fait exploser une bombe à la sortie de cette salle de concert, après un spectacle de la pop star Ariana Grande, tuant sept enfants et 15 adultes, faisant une centaine de blessés et choquant le Royaume-Uni.

« Les équipes juridiques représentant les survivants blessés et les familles des personnes décédées lors de l’attentat à la bombe contre la Manchester Arena en 2017 peuvent confirmer qu’elles ont ensemble déposé une plainte collective au nom de plus de 250 clients », ont indiqué dans une déclaration transmise à l’AFP les trois cabinets d’avocats concernés, Hudgell Solicitors, Slater & Gordon et Broudie Jackson Canter.

Cette plainte « a été déposée auprès de l’Investigatory Powers Tribunal (IPT) », précisent-ils. L’IPT est l’organe indépendant chargé d’étudier les plaintes de personnes estimant avoir été victimes d’action illégale de la part d’une autorité publique utilisant des techniques d’enquête secrètes, et celles visant les services de renseignements.

Selon la BBC, qui a révélé l’information, cette plainte vise ainsi le MI5, les services de renseignements intérieurs britanniques.

En mars 2023, le rapport final d’une longue enquête publique, avait accablé le MI5 pour le traitement d’informations qui auraient pu permettre d’empêcher l’attentat de la Manchester Arena, notamment relatives à la radicalisation de l’auteur de l’attaque.

Dans la foulée, le directeur général du renseignement intérieur, Ken McCallum, s’était dit « profondément désolé » que le MI5 ne soit pas parvenu « à éviter l’attaque ».