Après les préparations pour tartares, le kiosque de mac and cheese, voici enfin la boutique : Super Super vient d’ouvrir cette semaine une adresse éclatée en banlieue de Québec, à l’image de son coloré propriétaire.

Pour la petite histoire, l’auteur du projet, le « tripeux de bouffe » et « artisan du garde-manger local » derrière ce nouveau repaire de « transformation alimentaire créative », Stéphan Doe, est aussi un ex-collègue de La Presse. Disons qu’il a fait un sacré changement de carrière ! Et les liens avec votre journal ou plutôt certains de ses (ex-)artisans ne s’arrêtent pas là. Nous y reviendrons.

  • Les charcuteries artisanales sont une des spécialités de Super Super.

    PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

    Les charcuteries artisanales sont une des spécialités de Super Super.

  • Polpettes dodues

    PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

    Polpettes dodues

  • L’identité visuelle de Super Super est l’œuvre de Francis Léveillée, ex-graphiste à La Presse.

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    L’identité visuelle de Super Super est l’œuvre de Francis Léveillée, ex-graphiste à La Presse.

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Revenons à nos moutons, ou plutôt à nos saucissons, puisqu’on en déguste ici des pas piqués des vers, entre autres charcuteries artisanales à découvrir. Ce n’est pas tout. La boutique, sorte de mini Maison du Rôti de Loretteville, vend aussi plusieurs conserves maison (jalapeños marinés, piments bananes, au gré des saisons et de l’inspiration) ainsi que de certains « amis » choisis (l’ail noir de l’Ailleux du Père, la sauce à pizza de la Mine de ketchup, etc.). Au menu : prêt-à-manger (polpettes sous vide, porc effiloché, gravlax, même du poulet grillé), mais aussi du prêt-à-cuisiner (viandes marinées) et de la viande brute congelée. Ah oui, sans oublier, bien sûr, le comptoir à mac and cheese pour l’heure du midi, avec pas moins de 15 variétés à essayer (on a testé le dernier-né au smoked meat, moutarde jaune et cornichons, décadent à souhait).

Suivront sous peu vins, bières et cidres locaux, pour consommation sur place ou à emporter. Parce que oui, il y a ici quelques tabourets, dans ce lieu qui se veut de passage, mais aussi d’habitués. Familial, par-dessus le marché, puisque Stéphan Doe et sa conjointe et partenaire d’affaires, Brigitte Raymond, vivent désormais au-dessus, avec leurs deux bambins, Léon et Alice.

  • Stéphan Doe et Brigitte Raymond Lebleu, le duo derrière la nouvelle enseigne

    PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

    Stéphan Doe et Brigitte Raymond Lebleu, le duo derrière la nouvelle enseigne

  • Après avoir tenu un kiosque au Marché Jean-Talon, Super Super a décidé de s’installer… à Loretteville, en banlieue de Québec.

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    Après avoir tenu un kiosque au Marché Jean-Talon, Super Super a décidé de s’installer… à Loretteville, en banlieue de Québec.

  • Stéphan Doe dans la première boutique de Super Super, à Loretteville

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    Stéphan Doe dans la première boutique de Super Super, à Loretteville

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Et on ne vous a pas tout dit, parce qu’entre deux bouchées de polpettes gargantuesques, Stéphan Doe signale aussi qu’il aura une machine à café (et du café d’un petit torréfacteur du Saguenay, Arvida Roasting CO), et quelques croissants le matin.

Intéressant, vous dites, mais pourquoi diantre ici, dans ce quartier résidentiel et pour le moins excentré de Loretteville ? Tout simplement parce que ses partenaires, les autres « artisans » de Super Super (Manon Cambefort et Nicolas Légaré, copropriétaires d’ADEL, un abattoir du Bas-Saint-Laurent, d’où vient la viande ici vendue), avaient naguère un restaurant en ces lieux. Et l’appartement du dessus en plus. Ils leur ont offert le lieu sur un plateau d’argent. « Et j’ai confiance ! Les gens autour ont besoin de ça ! », dit Stéphan Doe, remarquant que l’offre culinaire aux alentours était limitée.

« Je n’ai jamais été si heureux ! [...] Jamais senti autant à ma place ! », rayonne aussi notre interlocuteur, qui dit vivre enfin son « rêve ». Carrément.

Nous y voici. Il faut savoir que sous ses airs de chef, Stéphan Doe a passé près de 20 ans à La Presse, à la photo comme à la vidéo. La bouffe en général, et le local en particulier, a toujours été sa passion. En 2017, il ose faire le saut. Et pas à moitié : il passe un coup de fil à Jean-Simon Petit (aujourd’hui charcutier à la Ferme des Quatre-Temps) pour lui demander de le former en boucherie. En moins de six ans, notre homme plonge dans les conserves, se taille une place dans un marché de Noël, et ouvre un kiosque au Marché Jean-Talon, pour ultimement arriver à cette première boutique, dont il n’est pas peu fier. Petit potin : le nom de la marque, Super Super, vient d’un ami et ex-collègue graphiste (David Lambert), et le logo, les illustrations, bref le design visuel qui tapisse joyeusement la vitrine et la boutique, sont quant à eux signés Francis Léveillé, également ex-graphiste de La Presse.

Super Super est ouvert tous les jours jusqu’à 18 h, et jusqu’à 20 h les jeudis et vendredis. À noter que les produits Super Super sont en vente chez plusieurs détaillants, et prochainement en ligne.

197, rue Racine, Québec

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