À travers les bons coups et, parfois, les moins bons, nos critiques de restaurants vous racontent leur expérience, présentent l’équipe en salle et en cuisine, tout en expliquant ce qui a motivé le choix du restaurant. Cette semaine : PubJelly.

Pourquoi en parler ?

Pour cette dernière critique de l’année, nous avons voulu vous faire découvrir un endroit pour festoyer en groupe à l’approche des Fêtes. Avec son ambiance et son menu alléchant, PubJelly, petit frère du Jellyfish dans le Vieux-Montréal, nous a permis de passer une superbe soirée entre amis, l’hiver dernier. Quelques mois plus tard, nous sommes donc retournés à cette table qui connaît beaucoup de succès depuis son ouverture, début 2022.

Qui sont-ils ?

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Le chef Mathieu Masson-Duceppe et son partenaire Charles Mary

Mathieu Masson-Duceppe est un chef talentueux qui, malgré son jeune âge, a beaucoup d’expérience en cuisine. Il mène, depuis l’ouverture, la cuisine du raffiné Jellyfish, où nous avons goûté à plus d’une reprise ses créations qui ont toujours un petit je-ne-sais-quoi d’audacieux, de différent et d’excitant. Avec son associé, le restaurateur Francis Rodrigue, ainsi que deux nouveaux partenaires (Robbie Pesut et Charles Mary, qui gère la salle au jour le jour), il a ouvert PubJelly, situé juste à côté du Jellyfish, dans l’ancien Pizzaiole. L’endroit, plus décontracté, propose un menu axé sur le partage.

Notre expérience

  • L’assiette de poisson est à découvrir.

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    L’assiette de poisson est à découvrir.

  • Le chou-fleur tempura

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    Le chou-fleur tempura

  • La salle à manger du PubJelly peut accueillir facilement les grands groupes.

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    La salle à manger du PubJelly peut accueillir facilement les grands groupes.

  • La pizza al taglio avec saucisse nduja et brocoli rôti

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    La pizza al taglio avec saucisse nduja et brocoli rôti

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Le chef Mathieu Masson-Duceppe était malheureusement absent le samedi soir de notre visite au PubJelly. Et notre expérience ne fut pas à la hauteur de la précédente.

À nos yeux, son talent ne fait aucun doute. Il est hyper créatif, il donne tout à ses restaurants et fait preuve d’une grande rigueur.

Cela dit, une cuisine ne devrait pas reposer sur les seules épaules de son chef. Celui-ci affirme avoir une équipe solide, mais il reste le cœur et l’âme de l’endroit. Et il y a des services qui roulent moins bien parfois, où la magie n’opère pas entièrement. Les gens qui travaillent en restauration ne sont pas des robots, alors il y a des hauts… et des bas.

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Il y a toujours plusieurs variétés d’huîtres au menu.

Malgré tout, PubJelly demeure une table qui vaut la peine d’être découverte.

Pour entamer le repas, il ne faut pas manquer les superbes et colorées planches de la mer. L’imaginatif chef fait vieillir ses pièces de poisson et propose des créations uniques que vous ne pouvez pas goûter ailleurs. Par exemple, le « bacon » de flétan de Gaspésie, qui est d’abord saumuré avec du paprika, chili, etc., puis mariné avec du sirop d’érable avant d’être vieilli au frigo à 4 °C et fumé à froid. Le pastrami de thon rouge fumé, bien goûteux, a aussi une texture surprenante, très intéressante pour le palais. Également sur la planche, des légumes d’été marinés et un sashimi de saumon sockeye sauvage à la piri-piri, aux parfums éclatants, servi sur son petit lit d’endive rouge avec gel de betterave jaune et radicchio braisé.

L’endroit est aussi un bar à huîtres, offrant toujours plusieurs variétés. Le chef aime bien travailler avec les fruits de mer, comme les couteaux de mer avec leur marmelade de pleurotes et émulsion de céleri-rave — notre intolérance aux mollusques nous a toutefois empêchée de satisfaire notre envie.

Les plats de légumes créés par le chef sont souvent inventifs, très esthétiques et savoureux. Mais la carte hivernale, très axée sur la friture, manquait selon nous de fraîcheur, même si le chou-fleur tempura, laqué d’une sauce épicée au sirop d’érable, servi avec crème sure et tapenade d’oignons verts brûlés, était franchement bon. Le plat de choux de Bruxelles frits, lui, tombait à plat : les légumes crucifères étaient trop frits, secs, et l’émulsion à l’ail noir, quasi inexistante, pour un résultat peu intéressant.

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La création de la semaine, autour du concombre vinaigrette

On aurait adoré que figure au menu ce plat que le chef nous a présenté pour notre séance de photos : une variation autour du concombre vinaigrette surmontée de caviar d’esturgeon sauvage canadien, de concombres marinés et salicorne. Voilà la fraîcheur qu’on cherchait !

Les pizzas al taglio figurent aussi au menu. On les commande entières ou en demi, blanches ou rouges, une formule qui invite au partage. Notre choix s’est arrêté sur la surprenante à la moelle et aux champignons, puis sur une seconde, goûteuse et satisfaisante, garnie de saucisses nduja, brocoli rôti et fromage cacio cavalo fumé. Petit bémol : un peu pâlottes, les pizzas auraient bénéficié de quelques minutes supplémentaires dans le four à pizza.

Dans notre verre

  • Uivo, un pet nat de la région du Douro ; Memina d’Uva, un vin blanc nature portugais ; La Wildrose, un gruner vetliner autricien en macération (offert au verre) ; La Fortunua, un sangiovese de Toscane.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Uivo, un pet nat de la région du Douro ; Memina d’Uva, un vin blanc nature portugais ; La Wildrose, un gruner vetliner autricien en macération (offert au verre) ; La Fortunua, un sangiovese de Toscane.

  • En guise de digestif, l’amaro Nonino est une belle découverte.

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    En guise de digestif, l’amaro Nonino est une belle découverte.

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Le sommelier du Jellyfish, Jonathan Benchetrit, s’occupe de la carte des vins ici aussi. Il y en a pour tous les goûts, alors que les vins nature cohabitent avec des cépages plus classiques. Le choix au verre pourrait être un peu plus garni, mais comme l’endroit est très fréquenté par les groupes, il y a une sélection intéressante de grands formats, dont quelques perles. La carte des cocktails pourrait être plus travaillée et originale, mais encore là, le côté festif l’emporte avec des pichets à partager, tel le Moscow Mule. En digestif, on a eu le béguin pour l’excellent amaro Nonino.

Prix

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PubJelly sous la pluie

Les huîtres se vendent en groupe de 3 (11 $), 6 (21 $) ou 12 (41 $). Les plats à partager vont d’une quinzaine de dollars (pour les légumes) jusqu’à près de 40 $ pour les pétoncles en coquillage ou le rib de bœuf braisé. Le grand plateau de poisson se détaille 68 $ et vous débourserez 15 $ pour les demi-pizzas, et autour de 25 $ pour des pizzas entières. On peut aussi choisir le menu « carte blanche » au choix du chef, dont le prix varie selon les plats servis.

Information

PubJelly est ouvert du mardi au samedi, dès 17 h.

Consultez le site du PubJelly