En vedette Vivace, alias Chez Maurín

Ce petit restaurant de poche pourrait s’appeler Chez Maurín, tant on a l’impression de pénétrer dans l’appartement un peu grunge de la chef, avec son réfrigérateur recouvert d’autocollants, sa petite cuisinière domestique à serpentins et son mobilier « moyens du bord ». Chose certaine, c’est décontracté ici et l’art du peintre et muraliste Omar Bernal (il ne faut pas manquer d’aller aux toilettes !) ajoute une touche un peu punk à l’affaire.

Maurín Arellano Frellick pratique une cuisine qui nous veut du bien. Rien ne la rend plus fière que d’encourager la relève. Aussi la chef s’approvisionne-t-elle dans les petites fermes émergentes des alentours pour concocter des plats maison simples et délicieusement rustiques.

À notre passage, il y avait deux magnifiques tartes salées pleines de beaux légumes colorés qui trônaient sur le comptoir. Puis, sous nos yeux, la maîtresse de céans a préparé une assiette de saumon sur riz noir avec courges rôties. D’apparence toute simple, le plat explosait de goûts réconfortants.

La formule est sans chichi ici. L’ardoise propose une entrée (souvent une soupe), trois options de plats principaux (dont une végétarienne ou végane) et un dessert. On peut manger trois services pour 36 $, ce qui n’est pas commun ces jours-ci. Le menu change quasi quotidiennement, au gré des trouvailles de Maurín, qui tente d’éviter tout gaspillage alimentaire.

Le principe du « bueno, bonito y barrato » (beau, bon, pas cher, dans la langue d’origine de Maurín) s’applique aussi aux quelques vins d’artisans qu’elle propose. « Au Mexique, on parle de comica corrida, une cuisine rapide et économique. Ici, les gens ne passent pas des heures à table. Ils viennent se restaurer puis repartent. »

Le Théâtre de Quat’sous étant directement en face, Vivace est l’adresse idéale pour prendre un repas d’avant-théâtre, d’autant plus que les travaux de ce tronçon de l’avenue des Pins sont enfin terminés. Viva Vivace !

101, avenue des Pins

Consultez la page Facebook de Vivace