À travers les bons coups et, parfois, les moins bons, nos critiques de restaurants vous racontent leur expérience, présentent l’équipe en salle et en cuisine, tout en expliquant ce qui a motivé le choix du restaurant. Cette semaine : les spécialités vietnamiennes de Ho Guom.

Pourquoi en parler ?

Pendant une séance informelle d’échange de bonnes adresses, Paul Tran, copropriétaire du café/buvette Supernat, a vanté Ho Guom. Il aime y commander certaines spécialités du nord du Viêtnam qui se trouvent plus difficilement ailleurs à Montréal. Ouvert depuis de nombreuses années, d’abord dans Côte-des-Neiges, puis sur l’avenue De Lorimier, le restaurant a récemment déménagé rue Jean-Talon Est, entre la 1re Avenue et la 2e.

Qui sont-ils ?

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Anh-Tuan Dao et Anh-Vu Nguyen occupent un rôle important dans la salle à manger. Ils connaissent les noms de presque tous leurs habitués.

Le propriétaire, Tommy Nguyen, a racheté le restaurant de sa sœur il y a quelques années. Tous ceux et celles qui cuisinent ici sont d’origine vietnamienne. C’est une condition sine qua non, nous apprend l’affable Anh-Tuan Dao. Celui qui s’occupe de l’accueil et de la caisse depuis six ans s’efforce de connaître le prénom de tous les habitués. Et ceux-ci semblent bien nombreux.

Notre expérience

  • Les galettes de calmar, servies avec vermicelles et verdure, font partie des spécialités du Ho Guom.

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    Les galettes de calmar, servies avec vermicelles et verdure, font partie des spécialités du Ho Guom.

  • Ce boudin est une des raisons pour lesquelles beaucoup de membres de la communauté vietnamienne de Montréal et d’ailleurs fréquentent Ho Guom.

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    Ce boudin est une des raisons pour lesquelles beaucoup de membres de la communauté vietnamienne de Montréal et d’ailleurs fréquentent Ho Guom.

  • Il y a aussi de la soupe tonkinoise au menu.

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    Il y a aussi de la soupe tonkinoise au menu.

  • Les grillades sur riz ou vermicelles sont incontournables, même si elles n’étaient pas la raison première de notre visite.

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    Les grillades sur riz ou vermicelles sont incontournables, même si elles n’étaient pas la raison première de notre visite.

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Ici, c’est le mardi que ça se passe. Les initiés (dont vous êtes maintenant) savent que le deuxième plat est à 50 % de réduction ce jour-là. Cela dit, si on préfère le calme et qu’on ne tolère aucune attente avant d’être attablé, mieux vaut y aller à un autre moment de la semaine, midi ou soir. Pour y être aussi passée un dimanche, on peut affirmer que ce qu’il manque en animation est compensé en rapidité de service.

Côté menu, c’est bien sûr possible de rester dans ses pantoufles et de commander des rouleaux impériaux, une soupe tonkinoise, du poulet grillé sur vermicelles ou un des nombreux sautés proposés.

Mais si on est ici, c’est pour découvrir d’autres plats du répertoire vietnamien, qui viennent principalement du Nord. Le Bún chả hà noi est un incontournable, avec ses boulettes délicieusement assaisonnées et son porc grillé en sauce salée sucrée, que l’on mange avec des vermicelles et abondance d’herbes fraîches. Comme son nom l’indique, c’est une spécialité de la ville d’Hanoï. Dans le Bún nem cua bể, le porc est remplacé par de délicieux rouleaux (nems) au crabe et aux champignons. Excellent.

Sur les tables des familles vietnamiennes venues en grand nombre par ce mardi soir de novembre, on remarque aussi des rouleaux presque noirs tant ils sont bien grillés. C’est le Bo Lá Lốt, du bœuf à la citronnelle enroulé dans des feuilles de bétel. Un délice bien parfumé. Il y a aussi beaucoup de galettes de poisson et de calmars qui se promènent dans le restaurant, des plats qu’il faudra essayer lors d’une autre visite. On apprendra trop tard qu’il y a un boudin vietnamien au menu. À goûter aussi un de ces quatre.

D’autres spécialités sont pour papilles plus averties. C’est le cas du tofu avec sauce aux crevettes que nous commandons. L’assiette arrive avec les mêmes garnitures que toutes les autres (vermicelles, laitue et herbes fraîches). La sauce grisâtre est à côté et c’est tant mieux. Ce ne sont pas toutes les personnes à la table qui ont la constitution pour la manger.

Qu’est-ce qu’on boit ?

Chez Ho Guom, chacun apporte son vin (ou autre alcool) ou boit du jus, de la boisson gazeuse, du thé aux perles ou du café vietnamien.

Combien ça coûte ?

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Ho Guom a déménagé au 2605, rue Jean-Talon Est, en février dernier.

Les prix vont un peu dans tous les sens. Ils semblent être fixés en fonction de la valeur de leur ingrédient de base. Si la petite soupe avec poulet et vermicelles en entrée coûte 3,50 $, la salade de bœuf cru, elle, est facturée à 23 $. Les phôs sont à 13 $-15 $. Les búns, ces généreuses assiettes débordant de vermicelles et verdure, avec une protéine au choix, coûtent entre 23 $ et 27 $. On voudra les partager ou rapporter le reste à la maison. Le midi, il y a des menus express avec soupe ou rouleaux pour 17 $ à 25 $, mais l’entièreté de la carte est offerte.

Information

Ho Guom est ouvert tous les jours sauf le mercredi, de 10 h 30 à 21 h (21 h 30, les vendredis et samedis), au 2605, rue Jean-Talon Est.

Consultez le site de Ho Guom