La scène gastronomique locale se réinvente sans cesse. Ouverture de restaurants, nouveaux menus, évènements… Nous vous présentons chaque semaine ce qu’il ne faut pas manquer pour bien boire et bien manger.

Buvette Pastek : le fruit était mûr !

Pastek a ouvert pendant l’été, le jour, mais a dû attendre la mi-octobre avant d’enfin obtenir le permis d’alcool lui permettant de devenir la buvette que la nouvelle adresse du Vieux-Montréal aspirait à être. On peut désormais boire de très belles et exclusives cuvées d’artisans, choisies par le jeune sommelier au nom prédestiné Philippe Champagne, et des cocktails – dont plusieurs à base de vin – créés par Hugo Dallaire.

Le petit dernier du groupe Tomahawk (Santos, Uniburger, Unibar et bientôt Mignon Steak) est situé au 209, rue Saint-Paul Ouest, dans un grand local qui, au cours des dernières années, avait accueilli des boutiques de vêtements. Directement au-dessus, la chaîne Sonder a ouvert un de ses appart’hôtels-boutiques d’une trentaine de suites.

Il est possible de prendre le déjeuner au Pastek dès 9 h (la semaine), le brunch à compter de 10 h (les samedi et dimanche), le dîner entre 11 h et 15 h (la semaine), puis le souper entre 17 h et 22 h (du mercredi au dimanche). Lélia Vincent, partenaire avec son conjoint Thomas Vernis et leur associé Phil Kakon, nous explique qu’elle aspire à ouvrir Pastek tous les jours, dès qu’il y aura assez de personnel pour faire rouler la salle et la cuisine sans journée de congé.

L’espace est lumineux, aéré, chic avec ses très hauts plafonds et son architecture ancienne, tout en demeurant douillet grâce au mobilier tout confort. La cuisine, elle, est très simple et décontractée. Le chef Devon Skeaff (Bar Buca à Toronto, Au Pied de cochon, Mano Cornuto…) propose un équilibre entre assiettes fraîches et végétales, pour les journées où on ne veut pas s’alourdir, et plats plus réconfortants qui s’agencent à la saison. C’est une véritable cuisine du marché, avec quelques touches méditerranéennes.

Le midi, on peut s’attendre à des sandwichs, tartines, salades et une pâte du moment. Quelques-unes de ces options se trouvent aussi au menu du souper, qui comprend également des plats plus consistants, comme un onglet de bœuf, des pétoncles et une autre pâte bien garnie. La section grignotines du soir – pour ceux et celles qui misent davantage sur le verre que sur l’assiette – comprend fromages, charcuteries, focaccia, conserves de poissons et fruits de mer, entre autres. Les desserts sont préparés par les deux pâtissières de l’entreprise Pain d’épices. Les scones du brunch sont par contre faits sur place et ils sont divins !

L’espace polyvalent semble déjà avoir été adopté par les travailleurs qui reviennent tranquillement dans le quartier ainsi que par les résidants du Vieux-Montréal, qui viennent autant y prendre un café tranquille de jour qu’y faire doucement la fête une fois le soleil couché.

209, rue Saint-Paul Ouest

Ève Dumas, La Presse

Consultez le site de Buvette Pastek

Le retour du Toqué !

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, COLLABORATION SPÉCIALE

Normand Laprise et Christine Lamarche

Plusieurs personnes ont eu peur. « Et si le Toqué ! ne rouvrait pas ? » Mais le symbole de la gastronomie québécoise a apaisé les craintes ce week-end en rallumant ses fourneaux, après 20 mois d’inactivité. « C’est un peu comme ouvrir un nouveau restaurant, nous a confié Normand Laprise, en début de semaine. En cuisine, il ne restait que quatre anciens. Il a fallu embaucher et former huit personnes, puis du personnel de salle aussi. » Laissée au repos un peu trop longtemps, la cuisine avait également besoin de quelques réparations, des dépenses peu excitantes qui s’ajoutent aux « prêts COVID » à rembourser.

Cela dit, le chef et restaurateur semblait heureux d’enfin pouvoir remettre sa table signature sur les rails en compagnie de son associée, Christine Lamarche. Afin de relancer la machine sans décevoir les attentes, le restaurant a limité les réservations à une cinquantaine de couverts, pour commencer. Le menu dégustation en sept services est de retour cette semaine, en plus de l’offre à la carte. Aucun changement radical n’accompagne cette réouverture d’un classique. Certes, les prix ont dû être révisés un peu à la hausse (tout comme les salaires !), mais c’était attendu. Normand Laprise aimerait bien honorer la tradition des dîners de décembre au Toqué !, mais ne sait pas encore s’il aura suffisamment d’employés pour fonctionner midi et soir.

Pour l’instant, on peut s’offrir cette grande table montréalaise du mardi au samedi soir. La Brasserie T du centre-ville, elle, a fermé définitivement, mais il est toujours question d’en ouvrir une dans la couronne nord. Pour justifier les investissements faits au Beaumont, avec sa grande cuisine de production à la fine pointe, l’équation a toujours compris trois brasseries. Ce projet n’est pas mort, se réjouit M. Laprise. Longue vie au groupe Signé Toqué !

900, place Jean-Paul-Riopelle

Ève Dumas, La Presse

Consultez le site du Toqué !

La résilience de l’industrie à l'honneur

PHOTO DAPHNÉ CARON, FOURNIE PAR AIR CANADA

La Ferme et Cuisine Bika, à Saint-Blaise-sur-Richelieu

Propulsé par le magazine enRoute d’Air Canada et suivi de près chaque année, le palmarès les Meilleurs nouveaux restos canadiens (qui avait connu un hiatus en 2020) offre une édition toute spéciale pour souligner son 20anniversaire. Cette année, pas de top 10, mais un palmarès qui souligne le travail exceptionnel de nouvelles entreprises canadiennes consacrées à la gastronomie à travers 9 catégories, lors de ces 18 derniers mois marqués par la pandémie, le confinement et la fermeture des salles à manger.

Ainsi, le prix de la Meilleure cuisine gastronomique revient au bistro français torontois Pompette, alors que le travail du JinBar, à Calgary, est souligné dans la catégorie de la Meilleure cuisine de bar. Trois entreprises québécoises sont de la partie : le restaurant de la chef Fisun Ercan, Ferme et Cuisine Bika, situé à Saint-Blaise-sur-Richelieu, remporte le prix de Meilleure cuisine de proximité, alors que le Tropikàl Restobar, dans le quartier Saint-Henri, celui de Meilleur resto pionnier avec les plats du chef Jae-Anthony Dougan qui célèbrent l’histoire et les cuisines caribéennes, afro-latines et ouest-africaines. Le prix du Maraîcher de l’année est attribué aux Jardins Lakou, à Dunham, où Jean-Philippe Vézina cultive des légumes emblématiques de la cuisine afro-caribéenne.

Le palmarès revisité propose aussi des catégories comme Meilleur resto d’hôtel (Terre, au Alt Saint John’s), Meilleur menu pour emporter (Sunny’s Chinese, Toronto), Meilleures tapas au nord du 60parallèle (BonTon et Company, Dawson au Yukon) et Producteur de l’année (Tim Ball, un cueilleur sous-marin à Garnish et Saint Jonh’s, à Terre-Neuve). Pour cette édition spéciale, Air Canada s’associe avec un nouveau partenaire, Open Table Canada, qui offrira par l’entremise de son système de réservation une série d’expériences Menu du chef dans certains des restaurants ayant déjà figuré au palmarès, comme Hoogan et Beaufort et Tropikàl.

Iris Gagnon-Paradis, La Presse

Consultez le site web des Meilleurs nouveaux restos canadiens

Le Festival végane de Montréal s’amène en ville !

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Le pâtissier Zébulon Vézina, de Pâtisserie Zébulon, participe au Festival végane de Montréal.

Pour sa huitième édition, en plein Mois du véganisme, le Festival végane de Montréal (FVM) aura lieu gratuitement et en ligne le 6 novembre. Le site web et la page Facebook de l’évènement seront des lieux de découvertes pour tous les curieux du mode de vie végane. On y mettra en lumière les avantages du véganisme pour les animaux, la santé et l’environnement. Des conférences de presse, un panel et des démonstrations culinaires sont à l’horaire. Sébastien Kardinal (auteur culinaire et youtubeur), Chef Alexis, Christian Ventura (Sushi Momo, Casa Kaizen) et Zébulon Vézina (Pâtisserie Zébulon) seront du volet culinaire et feront découvrir aux festivaliers les dessous de leurs cuisines. La chanteuse et créatrice de contenu Raphaëlle Roy est la porte-parole de ce huitième FVM. Ayant elle-même adopté une alimentation végétalienne depuis des années, et maman d’une petite fille elle aussi végane, l’ambassadrice fera partager son expérience, notamment dans une entrevue présentée sur le site du FVM. Les conférences et le panel permettront d’aborder toutes sortes de thèmes liés au véganisme, de l’agriculture végétale à la mode en passant par l’intersectionnalité dans le mode de vie végane, notre rapport aux animaux ou à l’environnement.

Marissa Groguhé, La Presse

Consultez le site web du Festival végane de Montréal