Certains Canadiens se sont demandé dans les dernières semaines pourquoi avaient lieu ces élections. Bon nombre d’entre eux se le demandent encore peut-être maintenant dans la grande région de Québec, où les résultats tard lundi soir laissaient croire que rien n’avait changé.
Les conservateurs ont sans grande surprise repris leurs six sièges dans la grande région de Québec, alors que les libéraux ont conservé leurs deux circonscriptions, tout comme les bloquistes.
« C’est comme avoir changé quatre trente sous pour une piastre : ça n’a pas changé grand-chose et ç’a coûté 600 millions de dollars pour rien », s’est lamenté Pierre Paul-Hus, réélu dans Charlesbourg–Haute-Saint-Charles pour le Parti conservateur du Canada (PCC).
Les conservateurs de la région de Québec s’étaient réunis dans une petite salle d’un hôtel du secteur Lebourgneuf. Les sentiments étaient doux-amers. Il y avait bien sûr la déception de voir l’annonce d’un gouvernement libéral minoritaire.
Mais Gérard Deltell, réélu avec facilité dans Louis-Saint-Laurent, note que les conservateurs québécois ont maintenu leur députation.
Au Québec, on est tous réélus et on est en train de faire des gains. Sous l’égide d’Erin O’Toole, les conservateurs vont faire des gains au Québec.
Gérard Deltell, député conservateur réélu dans Louis-Saint-Laurent
Les conservateurs sont parvenus à reprendre au moins 6 des 10 circonscriptions de la grande région de Québec. Comme en 2019, ils ont réussi un balayage sur la rive sud.
Dominique Vien, ancienne ministre libérale dans les gouvernements de Jean Charest et de Philippe Couillard, s’est fait élire pour le PCC dans Bellechasse Les Etchemins–Lévis.
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Les députés conservateurs Pierre Paul-Hus, Joël Lightbound et Gérard Deltell ont été réélus lundi. Dominique Vien, ancienne ministre libérale au provincial, a été élue pour la première fois sous la bannière du Parti conservateur.
Les libéraux ont pour leur part réussi à faire réélire Jean-Yves Duclos, dans Québec, et Joël Lightbound, dans Louis-Hébert.
Un gouvernement minoritaire « n’est pas une déception », a assuré le libéral Jean-Yves Duclos. « On a demandé un mandat aux gens. On avait de grosses décisions à prendre avec la pandémie. Les gens se sont exprimés. »
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Le ministre libéral Jean-Yves Duclos était en voie de se faire réélire tard en soirée lundi.
Le Bloc québécois avait aussi deux députés dans la région au déclenchement des élections. Caroline Desbiens a été réélue dans Beauport–Côte-de-Beaupré–Île d’Orléans–Charlevoix.
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La bloquiste Caroline Desbiens a été réélue dans Beauport–Côte-de-Beaupré–Île d’Orléans–Charlevoix.
La soirée a été plus ardue pour la députée sortante Julie Vignola dans Beauport–Limoilou.. Les libéraux, les conservateurs et les bloquistes se sont disputé le siège jusqu’à tard en soirée. La bloquiste sera toutefois de retour à Ottawa.
Les néo-démocrates n’ont pas réussi à prendre un siège dans la région et à créer la surprise. Le candidat défait du Nouveau Parti démocratique (NPD) dans Québec se réjouissait toutefois en soirée d’une apparente progression de ses appuis.
« Dans les secteurs centraux de Québec, le NPD peut espérer à l’avenir faire des gains. Il reste beaucoup de travail à faire dans les couronnes », a convenu Tommy Bureau.
Bernier perd en Beauce
En Beauce, Maxime Bernier n’a pas réussi à regagner son siège perdu en 2019 aux mains du conservateur Richard Lehoux. Le chef du Parti populaire du Canada (PPC) espérait une « vague violette ». Dans sa propre circonscription, ç’aura plutôt été une vaguelette.
Le chef a mené une campagne axée sur la critique des mesures sanitaires. Au moment de publier, il récoltait moins de 20 % des votes. Il avait reçu la confiance de 28 % des électeurs il y a deux ans.
« On s’attendait peut-être à des situations bouleversantes avec l’arrivée de Maxime Bernier, mais les Beaucerons lui ont dit : “Goodbye Charlie !” », a lancé le conservateur Gérard Deltell.
« Je laisse M. Bernier tirer ses propres conclusions », a dit quant à lui Pierre Paul-Hus.