(Ottawa) Le Parti populaire du Canada (PPC) a mis à la porte un de ses membres qui a lancé des cailloux sur le premier ministre Justin Trudeau il y a quelques jours.

Le président de l’association de circonscription ontarienne d’Elgin-Middlesex-London, Shane Marshall, a été chassé de la formation, a confirmé dans un courriel Martin Masse, le porte-parole de la formation dirigée par Maxime Bernier.

« Il a été exclu dès que nous avons confirmé qu’il avait lancé le gravier », a-t-il déclaré. Il « n’y a personne d’autre » qui a lancé des projectiles sur le chef libéral lors de son passage à London, dans le sud-ouest de l’Ontario, dimanche dernier, a ajouté M. Masse.

L’annonce de l’éjection de Shane Marshall a d’abord été rapportée par CBC News.

Le service de police de London a ouvert une enquête sur l’incident « lors duquel des roches ont été lancées, touchant certains participants », a indiqué Scott Mandich, porte-parole du Service de police de London, dans un courriel envoyé aux médias.

Le chef libéral est poursuivi depuis plusieurs jours par ce qu’il a lui-même qualifié de « meutes » opposées à la vaccination, les mesures de restriction imposées en raison de la pandémie. On a vu à quelques reprises des pancartes du PPC dans ces rassemblements souvent bruyants.

Mais Justin Trudeau a martelé qu’il n’avait pas l’intention de se laisser intimider.

« Les travailleurs de la santé qui doivent se rendre à l’hôpital qui se font crier après ne reculent pas. […] Les propriétaires d’entreprises, qui exigent que les gens portent des masques, ne se laissent pas intimider par des gens qui essaient de leur faire peur ou sont en désaccord avec eux ou les boycottent », a-t-il tranché.

Tous les chefs politiques ont dénoncé l’agression qui s’est produite dimanche dernier à London.

Le président à qui le PPC a montré la porte, Shane Marshall, était en charge de la campagne de la candidate Chelsea Hillier, qui était sur place, dimanche dernier. À une journaliste de La Presse Canadienne, elle a alors dit qu’il n’y avait « littéralement nulle part où [Justin Trudeau] peut aller sans que nous soyons au courant ».

Avec Catherine Lévesque, La Presse Canadienne