(Miramichi) Le Parti libéral du Canada (PLC) publiera sa plateforme électorale « d’ici peu » et elle sera entièrement chiffrée, a déclaré le chef libéral Justin Trudeau, dimanche.

De passage à Miramichi, au Nouveau-Brunswick, M. Trudeau s’est défendu de n’avoir pas encore présenté un document présentant ses promesses de campagne. Il répondait ainsi à un récent article de Radio-Canada qui citait des sources libérales sous le couvert de l’anonymat qui disent que son équipe est à la recherche de « grandes idées » pour élaborer la plateforme libérale.

Le Parti conservateur et le Nouveau Parti démocratique ont déjà présenté leurs propres plateformes il y a plusieurs jours, et le Bloc québécois présentait la sienne dimanche. Le chef libéral, lui, une semaine après le début de la campagne, consulterait toujours son entourage et ses candidats à la recherche d’idées qui auront un effet « wow », selon Radio-Canada.

« Est-ce que vous êtes à la recherche d’inspiration ? », lui a demandé un journaliste lors d’une mêlée de presse.

Vous avez déjà vu des idées fortes qu’on a sur nos aînés, sur… bien des enjeux. On va en avoir bien d’autres à faire. Ce ne sont pas les idées qui manquent. On va pouvoir livrer une campagne et une plateforme et surtout une vision de l’avenir qui va être un grand contraste avec la petitesse de l’approche [du chef conservateur Erin] O’Toole.

Justin Trudeau, chef libéral

Jusqu’à maintenant, M. Trudeau a misé sur son bilan et a énoncé des promesses qui s’apparentent à un prolongement des priorités déjà énoncées par son gouvernement. Il a notamment promis plus d’argent pour élaborer des normes nationales dans les soins de longue durée, des congés de maladie pour les travailleurs et a réitéré son engagement à créer un système national de garderies.

« On est en train de présenter des éléments de notre plateforme tous les jours, on est en train de parler des priorités des Canadiens et on va avoir une plateforme pleinement calculée pour démontrer aux gens d’ici peu », a-t-il dit.

Tournée en Atlantique

M. Trudeau a repris la route pour une tournée des provinces de l’Atlantique, où les libéraux avaient perdu quelques plumes en 2019. S’il a passé le plus clair de la semaine passée à faire campagne en territoire conservateur, le chef libéral s’affairait, dimanche, à préserver ses acquis dans des circonscriptions qui avaient voté pour son parti aux dernières élections.

Il a ainsi participé à un rassemblement en compagnie de sa candidate dans Miramichi-Grand Lake, Lisa Harris, en compagnie du député libéral sortant Pat Finnigan et de son ministre Dominic LeBlanc.

Puis, direction l’Île-du-Prince-Édouard pour s’assurer de garder le siège détenu par Wayne Easter, qui ne se représente pas dans Malpeque après 28 années passées au Parlement. C’est Heath Macdonald qui tentera de lui succéder. M. Trudeau a également partagé une crème glacée avec son député sortant Sean Casey à Charlottetown.

Il se rendra ensuite en Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve-et-Labradorlundi.

La « ministre des vaccins »

Pour cette portion de la campagne, M. Trudeau est accompagné de celle qui a été pendant la pandémie sa ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, Anita Anand, qu’il présente comme sa « ministre des vaccins ». Le chef libéral a vanté le bilan du Canada en la matière, et s’est félicité que le pays mène la charge en termes de taux de vaccination dans le monde.

« Je suis née et j’ai grandi en Nouvelle-Écosse. […] Alors je reviens chez moi en faisant partie de ce voyage, mais je réponds aussi aux questions et j’insiste sur l’importance de la vaccination. […] Nous avons l’approvisionnement pour que tous les Canadiens soient pleinement vaccinés et j’encourage les Canadiens à le faire », a déclaré Mme Anand en mêlée de presse.

« Je trouve qu’il est inquiétant que l’opposition, M. O’Toole en particulier, ne favorise pas les vaccinations obligatoires, particulièrement pour ses candidats qui se présentent dans le cadre de cette élection », a-t-elle ajouté.

Les libéraux ont d’ailleurs commencé à distribuer des écussons à leurs candidats et partisans qui indiquent : « Je suis vacciné ».