Dur réveil, dimanche, pour le candidat du Bloc québécois dans la circonscription d’Hochelaga, Simon Marchand. Non seulement ses pancartes électorales ont été vandalisées, arrachées et découpées par dizaines, sur la rue Ontario, dans la nuit de samedi à dimanche, mais son véhicule personnel a aussi été la cible de vandales.

«Ce sont les pancartes entre le boulevard Pie IX et la rue Moreau; le cœur d’Hochelaga-Maisonneuve. Ce sont des dizaines et des dizaines de pancartes, environ 85% de ce qu’on avait installé qui a été arraché, déchiré, graffité», rapporte le candidat, qui habite près de la rue Ontario, là où les actes de vandalisme étaient concentrés. «Ils s’en sont donné à cœur joie!»

Le candidat avait laissé des pancartes à la vue dans son véhicule. Des malfrats ont grafigné la voiture de chaque côté. Un «geste délibéré», croit le propriétaire, qui y voit un lien direct.

«À la limite des pancartes électorales, on s’y attend. Mais une voiture personnelle, […] ça nous attaque dans notre intimité, témoigne M. Marchand. Je me sens plus visé personnellement que si ça avait été seulement les pancartes.»

Simon Marchand n’en est pas à sa première campagne; il a été candidat du Bloc québécois dans la même circonscription aux élections fédérales de 2015 et a par la suite présidé à l’exécutif local jusqu’en 2018. Le professionnel de gestion en prévention et détection de la fraude a fait le tour des commerçants en espérant obtenir des bandes vidéos compromettantes pour les malfaiteurs et a fait une plainte au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

«Oui, on prend le rapport dans des cas comme ça s’il y a des méfaits qui ont été faits. Ensuite, s’il y a des suspects, des caméras de surveillance, si le candidat a vent de quelque qu’un… ça va nous aider à faire avancer une enquête. Si on n’a absolument rien, ça devient un peu comme un délit de fuite. Mais on aura à tout le moins les informations en archive si le cas devient récurrent», a expliqué Jean-Pierre Brabant, porte-parole au SPVM.

Le candidat croit qu’un récent sondage démontrant la progression du Bloc québécois pourrait avoir motivé ces gestes.

«Il y avait eu une vague de vandalisme sur les pancartes des Libéraux avec de la peinture aérosol au début de la campagne. Ce n’est pas le même modus operandi. On ne sait pas c’est quoi la motivation, mais on sait que les sondages ont beaucoup changé», suppose-t-il.

Déjà, des bénévoles s’affairaient à retirer les pancartes endommagées et à en remplacer quelques-unes, dimanche soir.