(Ottawa) Catherine McKenna se dit persuadée que le Canada n’a pas perdu sa crédibilité au chapitre de la lutte contre les changements climatiques malgré la controverse entourant les épisodes passés où Justin Trudeau s’est maquillé le visage de noir.

Le chef libéral a profité de la journée de samedi pour s’octroyer un moment de répit, tout comme son adversaire conservateur Andrew Scheer, comme c’est souvent le cas pendant une campagne électorale fédérale.

Dans une énième tentative de ramener la campagne électorale libérale sur le droit chemin, Mme McKenna a tenté de ramener les questions environnementales sur le devant de la scène.

La ministre de l’Environnement sortante s’est engagée à faire interdire l’utilisation des plastiques à usage unique dans les édifices fédéraux, les musées et les parcs nationaux. Mme McKenna dit qu’elle a formulé cet engagement en son nom personnel. Cette promesse ne fait pas partie du programme de son parti.

Elle a détourné une question portant sur la possibilité que la controverse du blackface nuise aux efforts du Canada à se poser comme un chef de file de la lutte contre les changements climatiques.

« La mesure d’une personne et d’un parti doivent s’établir sur ce qu’ils ont fait », a-t-elle déclaré en donnant comme exemple les mesures prises par le Canada à l’échelle internationale.

« Il faut assumer un rôle de leadership tout en adoptant des mesures pour combattre le racisme, comme lorsque nous avons annoncé vendredi notre engagement pour éliminer les fusils d’assaut », a ajouté Mme McKenna.

Selon elle, les élections en cours arrivent à un moment on ne peut plus opportun. « Ce qu’il faut considérer pour des enjeux comme les changements climatiques, c’est la présence du Parti conservateur et de politiciens conservateurs qui ne croient pas qu’on puisse agir pour lutter contre [ce phénomène]. »