Le chef du Parti populaire du Canada, Maxime Bernier, a tenté de faire taire ses détracteurs en présentant mardi la seule mesure de sa plateforme électorale pour protéger l’environnement.

« On m’accuse d’être insensible aux questions environnementales parce que je m’oppose à l’alarmisme climatique », s’est étonné M. Bernier, de passage dans sa circonscription de Beauce.

Il a l’intention d’accorder plus d’argent à Environnement Canada pour resserrer la réglementation de la protection des eaux et mener des « enquêtes nécessaires » pour s’assurer de la bonne qualité des cours d’eau au pays.

M. Bernier n’a pas précisé combien d’argent il donnerait au ministère pour mener à bien ses enquêtes, mais il a l’intention de payer cette promesse en coupant dans l’aide internationale envoyée aux pays en développement.

Il n’a pas voulu détailler quelles étaient ses autres promesses en environnement, répétant qu’Environnement Canada « manque de données » pour le moment. À son avis, c’est la « source du problème ».

Le chef du Parti populaire a fait cette annonce, en Beauce, au lendemain d’un débat où il a fait rire de lui quand il a dit que son parti était le seul défenseur de l’environnement.

Dans sa plateforme sur l’environnement, le Parti populaire promet qu’il se retirerait de l’Accord de Paris, abolirait la taxe libérale sur le carbone et abolirait les subventions aux technologies vertes.

M. Bernier conteste également les consensus scientifiques qui disent que les changements climatiques sont causés par l’activité humaine.

Satisfait et déçu du débat

Invité in extremis par la Commission des débats des chefs au débat en anglais de lundi soir, M. Bernier s’est dit heureux de sa performance. Il se base sur les résultats des recherches sur Google pour dire « mission accomplie ».

Mais tout comme son rival conservateur Andrew Scheer, M. Bernier s’est plaint du déroulement de l’exercice. « Je n’ai pas aimé le format, je n’ai pas aimé le rôle des journalistes. […] Au début du débat et jusqu’à la fin, c’était la cacophonie », a-t-il dit.

Il espère que le débat en français de jeudi, organisé par la même commission, sera « plus intéressant » que celui en anglais.

M. Bernier, qui a passé beaucoup de temps à faire campagne en Beauce, a livré un plaidoyer pour sa réélection. « Je suis le même gars. Je suis toujours visible, disponible et accessible aux Beaucerons », a-t-il dit.

Il dit avoir « confiance » que les électeurs de la Beauce le jugeront sur son bilan, mais aussi les « valeurs » qu’il porte à Ottawa. « Ça regarde bien, je suis confiant, mais je ne prends rien pour acquis », a-t-il ajouté.