(Mississauga, Ontario) Le chef conservateur Andrew Scheer promet de rétablir le crédit d’impôt pour le transport en commun créé par l’ancien gouvernement Stephen Harper, il y a plus de dix ans.

Les conservateurs appellent cette mesure « Crédit d’impôt pour le transport en commun vert », et l’associent à des initiatives environnementales, mais le présentent surtout comme un moyen d’aider les Canadiens à économiser de l’argent.

M. Scheer est arrivé en autobus dans un garage de GO Transit à Mississauga, en Ontario, puis a accusé le chef libéral Justin Trudeau d’avoir rendu la vie plus coûteuse lorsqu’il a annulé le crédit d’impôt il y a deux ans.

« Pour un grand nombre de Canadiens, le transport en commun est le seul moyen d’aller du point A au point B », a noté M. Scheer.

Le crédit d’impôt de 15 % s’appliquerait aux laissez-passer mensuels, de même qu’aux laissez-passer hebdomadaires et aux cartes électroniques s’ils sont utilisés pendant une période prolongée, pour les trains de banlieue et les autobus interurbains, les autobus urbains, les tramways et les métros et traversiers locaux.

L’ancien gouvernement conservateur avait instauré un crédit d’impôt similaire pour les laissez-passer de transport en commun en 2007. Les libéraux ont éliminé le crédit d’impôt dans le budget de 2017, affirmant qu’il était inefficace pour inciter plus de gens à utiliser le transport en commun.

La mesure coûtait environ 200 millions par année au moment de son annulation. Le bureau du directeur parlementaire du budget a dit s’attendre à ce que la nouvelle version coûte 229 millions par an au début, pour atteindre 306 millions d’ici 2028-2029.

M. Scheer a déclaré qu’il s’agissait d’une mesure visant à rendre la vie plus abordable et qu’elle permettrait aux familles qui utilisent le transport en commun d’économiser jusqu’à 1000 $ par année.

« Cela va également rendre plus intéressante l’utilisation des transports en commun plutôt que la voiture, a-t-il ajouté. Si quelqu’un est sur le point de décider s’il est plus abordable de prendre le transport en commun, ce type de mesure aidera les gens à faire ces choix. »

M. Scheer prend beaucoup de soin pendant la campagne à mentionner qu’il a grandi dans la classe moyenne, comparativement à la vie plus confortable de M. Trudeau. Il a de nouveau abordé le sujet vendredi, affirmant que dans sa jeunesse à Ottawa, ses sœurs et lui devaient prendre l’autobus pour se déplacer.

« J’ai même dû prendre l’autobus lors de mes fréquentations amoureuses, ce qui n’est pas le moyen le plus facile de convaincre quelqu’un d’aller au cinéma avec vous », a-t-il déclaré.