Lance Armstrong est un véritable «mordu» du Tour de France. Deuxième du classement général à cinq jours de l'arrivée sur les Champs-Elysées, l'Américain septuple vainqueur de l'épreuve laisse entendre qu'il est prêt à rempiler.

Le Texan de 37 ans a confirmé mardi soir à Bourg-Saint-Maurice qu'il envisage de participer au Tour de 2010 et annoncé qu'il a trouvé un parraineur américain pour financer sa formation la saison prochaine. Il pourrait quitter Astana et créer une nouvelle formation avec Johan Bruyneel, le directeur sportif de l'équipe kazakh.

Armstrong estime qu'il pourrait être plus fort l'an prochain. Sorti cette saison de trois ans et demi de retraite sportive, l'Américain a été perturbé dans sa préparation par une fracture de la clavicule, survenue en mars lors du Tour de Castille et Leon.

«Je pourrai planifier la saison et mieux cibler la préparation, choisir mes courses, a déclaré Armstrong. Je vais me pencher là-dessus cet hiver, et procéder à quelques modifications.

Armstrong a dit à l'Associated Press qu'il y avait «une bonne chance» qu'il soit de retour l'an prochain. Son gérant Mark Higgins s'est voulu plus affirmatif dans un courriel, indiquant qu'«à coup sûr» il sera présent sur la Grande Boucle.

Après avoir annoncé sur Twitter mardi soir que son équipe aura un nouveau parraineur l'an prochain, il devrait se montrer plus prolixe jeudi soir au Grand-Bornand lors d'une conférence de presse tenue à l'issue de la 17e étape de la Grande Boucle.

Armstrong était deuxième du Tour 2009, à 1:37 minute du leader, son coéquipier Alberto Contador, avant l'étape de mercredi. Sauf catastrophe concernant le vainqueur du Tour 2007, le Texan ne vise plus la victoire finale, ayant reconnu la supériorité du grimpeur espagnol.

«S'il devait y avoir un chambardement, il faudrait alors que je sois fort pour coller aux attentes de l'équipe, a expliqué Armstrong. Mais je ne crois pas que cela se produise. S'il (Contador) devait connaître un «jour sans', je jouerais les doublures, mais je ne pense pas qu'il connaîtra un passage à vide.»

Armstrong et Bruyneel, qui a dirigé le Texan lors de ses sept victoires sur le Tour de 1999 à 2005, sont en froid avec les dirigeants de la formation Astana. En mai, l'Union cycliste internationale avait menacé de retirer sa licence à la formation kazakh alors que ses coureurs n'avaient plus été payés depuis deux mois.

Armstrong, qui court gratuitement cette saison et participe au Tour pour promouvoir sa fondation contre le cancer Livestrong, avait soutenu ses coéquipiers lors d'un mouvement de protestation sur le Giro qui s'était traduit par le retrait du nom du commanditaire sur le maillot. Astana reçoit l'essentiel de son soutien financier de la compagnie d'état kazakh Samruk-Kazyna. Mais la nation d'Asie centrale a été durement touchée par la crise financière internationale.