Vous avez l’impression d’avoir moins d’argent dans vos poches depuis quelques années ? Pour la grande majorité des Québécois, c’est probablement seulement une impression. La Chaire en fiscalité et en finances publiques de l’Université de Sherbrooke a calculé la variation du pouvoir d’achat réel (après impôts et allocations gouvernementales) pour 24 types de ménages québécois, selon le type de ménage (célibataire ou en couple, avec ou sans enfants) et le niveau de revenu. Conclusion ? Vrai, le pouvoir d’achat a régressé pour la très grande majorité des Québécois (20 types de ménages sur 24) en 2023. Mais depuis cinq ans, il a augmenté pour 20 des 24 types de ménages, est resté stable dans un cas et a régressé pour trois types de ménages. Bémol : on ne tient pas compte des effets de la crise du logement, qui fait en sorte qu’il en coûte plus cher pour se loger. Cela dit, quand on compare avec les pays du G7, le Québec et le Canada font très bonne figure en matière de maintien du pouvoir d’achat entre 2019 et 2022. Dans six différents scénarios (types de ménages, revenus), le Québec arrive toujours devant tous les pays du G7. Malgré l’inflation, la très grande majorité des Québécois a donc amélioré son pouvoir d’achat depuis 2019, entre autres à cause des baisses d’impôt du gouvernement Legault. Était-ce une bonne idée d’accorder des baisses d’impôt – et de se priver de revenus fiscaux – quand nos services publics sont en difficulté ? C’est un autre débat…

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