Alors que je préparais mon reportage, le Fonds monétaire international (FMI) a publié un rapport où il évalue que les développements en matière d’intelligence artificielle auront « des conséquences » pour 40 % des emplois dans le monde.

Selon le FMI, dans les économies avancées comme la nôtre, ça devrait atteindre 60 %, soit plus d’un emploi sur deux.

J’ai contacté Julie Garneau, professeure de relations industrielles à l’Université du Québec en Outaouais, pour en discuter.

Spécialisée dans l’IA et la transformation des relations de travail, elle est tout sauf tombée en bas de sa chaise quand elle a pris connaissance de ces données.

« La plupart des fonctions intellectuelles que les humains apportent dans leur emploi ont la possibilité d’être automatisées ou d’être remplacées par une IA. »

C’est-à-dire ?

« Les fonctions de calculer, de résumer, de colliger de l’information… Tout ce qu’on apporte qui fait place à notre créativité, mais aussi à notre appréciation, parce que l’IA peut aussi faire un jugement à savoir si un programme ou une candidature répond à certains critères. »

Elle pense qu’en 2024, au-delà des clichés ou des idées préconçues – positives ou négatives – qu’on a pu nourrir sur l’intelligence artificielle jusqu’ici, on va devoir faire face à la réalité.

Je pense qu’on va prendre conscience que l’intelligence artificielle avance. Elle peut faire des choses très intéressantes, mais on commence aussi à se poser des questions sur l’éthique et sur la dangerosité.

Julie Garneau, professeure de relations industrielles à l’Université du Québec en Outaouais

À ce sujet, il n’y a pas que les entreprises qui vont devoir évaluer leur tolérance au risque et trouver des façons de les atténuer.