La langue française évolue à une vitesse folle. Chaque semaine, notre conseillère linguistique décortique les mots et les expressions qui font les manchettes ou qui nous donnent du fil à retordre.

Dans la langue soignée, par conséquent à l’écrit, on distingue encore ceci et cela.

« Cela dit doit être employé pour renvoyer aux paroles qui viennent d’être prononcées. Éviter ceci dit qui, en dépit de sa fréquence dans l’expression orale relâchée, reste déconseillé », lit-on dans le Dictionnaire des difficultés et pièges de la langue française. Différentes variantes sont possibles : cela (étant) dit, cela (étant) fait, cela étant ; cela veut dire que.

Le pronom démonstratif ceci désigne « la chose la plus proche ; ce qui va suivre ou simplement une chose opposée à une autre ». Et cela désigne « ce qui est plus éloigné ; ce qui précède ». Les exemples fournis par le Trésor de la langue française informatisé et la Banque de dépannage linguistique de l’Office québécois de la langue française aident à comprendre la différence : Ceci est à moi, cela est à vous. Ceci est beau, cela est laid. Ne lui parlez plus de cela, mais dites-lui plutôt ceci. Tiens, prends ceci ! Apporte-moi cela ! Rappelez bien ceci aux employés : ils ne sont pas autorisés à partir avant 17 h. Les employés ne sont pas autorisés à partir avant 17 h : rappelez-leur bien cela.

On distinguera les prépositions voici et voilà de la même manière. Cette fois, dans la langue courante, c’est voilà qui est employé à la place de voici.

« Dans l’expression soignée, voici s’applique soit à une personne ou à une chose relativement proche de la personne qui parle, soit à ce qui va être dit ou fait », explique le Dictionnaire des difficultés et pièges de la langue française. « Voilà s’applique soit à une personne ou à une chose éloignée de la personne qui parle, soit à ce qui a été dit ou fait. » Voici ce que j’ai à vous dire. Voilà, tout est dit.

Par ailleurs, voici et voilà peuvent être employés dans la même phrase, pour distinguer deux choses ou deux personnes. Voici ma place, voilà la tienne.

Courrier

L’anniversaire à ma sœur ou de ma sœur ?

Quand je lis c’est l’anniversaire à ma sœur, il me semble qu’il faudrait écrire de ma sœur. Quelle est la bonne préposition ?

Réponse

À notre époque, c’est bien de qui marque la possession ou l’appartenance dans ce genre de formulation où la préposition est employée entre deux noms. L’emploi de la proposition à est aujourd’hui considéré comme très familier. Il est donc préférable d’écrire c’est l’anniversaire de ma sœur.

En un mot sera de retour le 4 septembre.