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On nous a très souvent répété que des milliers d’employés du réseau de la santé étaient absents pour différentes raisons. Qu’en est-il maintenant ? Et peut-on ventiler cette information ?

Gilles Beaulieu

En janvier dernier, le ministre de la Santé, Christian Dubé, sonnait l’alarme. Il manquait 20 000 employés dans le système de santé en lien avec la COVID. Au total, le ministre évaluait à environ 50 000 le nombre total d’employés absents du réseau pour différentes raisons (il était de 62 073 exactement durant la période des Fêtes selon les données fournies par le Ministère). Il s’était alors lancé dans un marathon de négociations avec les syndicats pour ramener le plus de personnel possible sur le plancher.

La situation s’est ensuite améliorée… avant de se dégrader à nouveau depuis une semaine.

En date du 23 mars, on comptait 7782 personnes dont l’absence était reliée au virus (elles étaient en attente de résultats, en isolement, en retrait préventif, etc.). Une semaine plus tard, ce nombre était déjà passé à 10 037 (en date du 29 mars).

Le nombre total d’absences demeure lui aussi élevé. En date du 26 février, le ministère de la Santé estimait à 58 827 le nombre d’absences pour l’ensemble du réseau. Cette donnée, qui inclut les absences liées à la COVID, comprennent aussi les absences invalidité (assurance salaire et CNESST), les absences parentales, les congés sans solde, les vacances, etc.

C’est grosso modo seulement 3000 employés absents de moins que durant la période la plus critique.

Bref, il manque encore énormément de monde dans le réseau de la santé, ce qui n’est pas rassurant si la sixième vague, qu’on voit poindre à l’horizon, venait à frapper fort. On se retrouverait probablement avec un scénario semblable à celui des Fêtes, soit un manque criant de personnel pour faire face à un nombre élevé d’hospitalisations. Reste à souhaiter que cela ne se produise pas.