«Il faut bien gagner sa vie», a lancé l'acteur George Clooney vendredi à une journaliste qui lui demandait comment il pouvait dénoncer les agissements des multinationales tout en apparaissant dans une publicité pour Nestlé, lors d'une conférence de presse à la Mostra.

«Comment conciliez-vous le fait de dénoncer les agissements des multinationales en jouant dans des films tels que Michael Clayton et d'être employé par Nestlé», lui a demandé une journaliste lors de la conférence de presse du film, au festival.

«Je ne suis pas employé par Nestlé, je fais de la publicité pour Nespresso» (une marque de café commercialisée par le groupe, dont George Clooney assure la campagne publicitaire, ndlr), a-t-il sèchement répondu, avant d'ajouter : «Ah, c'est pareil ? Je l'ignorais».

«Il faut bien gagner sa vie... il n'y a pas que le cinéma», a lancé l'acteur américain en cessant brusquement de sourire.

«Je travaille beaucoup, je m'engage dans de nombreux pays pour des problèmes tels que celui du Darfour, et j'essaie de concilier ces deux aspects de ma vie», a-t-il poursuivi, visiblement pris de court.

«Votre question m'irrite un peu, je n'ai rien à vous répondre», a-t-il conclu abruptement.

L'acteur et réalisateur, connu pour ses idées démocrates et ses compositions dans des films engagés tels que Good Night and Good Luck, qui dénonçait le maccarthysme, est à l'affiche de Michael Clayton, réalisé par Tony Gilroy.

Dans le film projeté vendredi à la Mostra (29 août-8 septembre), où il concourt pour le Lion d'or, il campe un avocat looser, divorcé et accro au jeu, confronté au cynisme des firmes multinationales.