Plus d'une trentaine de nouveaux longs métrages seront proposés aux cinéphiles d'ici la fin de l'année. À l'approche des Fêtes, une période pendant laquelle les distributeurs se bousculent pour offrir leurs plus beaux cadeaux, nous braquons aujourd'hui notre projecteur sur 18 d'entre eux.

Joueurs

Lancé à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes, Joueurs est le premier long métrage de la cinéaste française Marie Monge. Mettant en vedette Tahar Rahim (Un prophète, Réparer les vivants) et Stacy Martin (Nymphomaniac, Le redoutable), ce thriller met en son centre l'intense relation entre une jeune femme et son amant insaisissable, qui l'entraîne dans le Paris cosmopolite et souterrain des cercles de jeux clandestins. La critique française est un peu partagée, mais la performance de Tahar Rahim a fait l'unanimité là-bas.

30 novembre

Le poirier sauvage

Il y a quatre ans, le cinéaste turc Nuri Bilge Ceylan a obtenu la Palme d'or du Festival de Cannes grâce à Winter Sleep. Sa nouvelle offrande, bien qu'écartée du palmarès cannois cette année, n'en est pas moins brillante. Le récit est construit autour de la quête d'un jeune homme issu d'un milieu modeste qui tente d'amasser des sous pour réaliser son rêve: devenir écrivain. Sa quête de connaissances donne lieu à des discussions fascinantes à propos de la littérature, de la religion, de l'état de la société turque, sans que jamais ne pèse la moindre trace de didactisme.

30 novembre

At Eternity's Gate (À la porte de l'éternité)

Willem Dafoe habite Vincent van Gogh en y mettant toute son âme. La caméra très fébrile de Julian Schnabel, qui n'avait pas tourné de film depuis Miral en 2010, se fait d'ailleurs l'écho du tourment intérieur de l'artiste lors de son séjour à Arles et à Auvers-sur-Oise. Sacré meilleur acteur à la Mostra de Venise, l'acteur est ici en parfaite osmose avec le peintre de Tournesols dans un vase, mais aussi avec l'approche privilégiée par le réalisateur de Basquiat et du Scaphandre et le papillon.

7 décembre

Burning

Adapté d'une nouvelle de Haruki Murakami, intitulée Les granges brûléesBurning suit le parcours d'un jeune homme qui tombe amoureux d'une fille qui, elle, s'attache à son tour à un nouvel ami, un jeune homme mystérieux, très riche, mais dont personne ne sait d'où provient la fortune. Empruntant son style contemplatif habituel, le cinéaste coréen Lee Chang-dong (Poetry) réussit l'exploit de créer un vrai suspense à partir d'une histoire où, en apparence, il ne se passe rien!

7 décembre

La course des tuques

La guerre des tuques 3D a été le champion du box-office québécois et canadien en 2015. Une suite a été mise en chantier, réalisée cette fois par Benoit Godbout, qui prend le relais de Jean-François Pouliot (ce dernier agit ici à titre de consultant), coréalisée par François Brisson, et écrite par Claude Landry, Maxime Landry et Paul Risacher. La course des tuques met en vedette les mêmes personnages, auxquels s'ajoutent trois nouveaux protagonistes, dont un chiot, probablement appelé à compenser l'absence de la regrettée Cléo.

7 décembre

Roma

Lauréat du Lion d'or à la Mostra de Venise, Roma est un film tourné en noir et blanc, sans vedette, en langue espagnole. Alfonso Cuarón (Children of MenGravity) s'est inspiré de ses souvenirs d'enfance pour écrire son scénario original. Mais au-delà de ses immenses qualités sur le plan cinématographique, Roma marquera aussi une première au Québec. Il s'agira du tout premier film distribué par Netflix à avoir aussi droit à une sortie en salle, au Cinéma Moderne, une semaine avant sa diffusion sur la plateforme du géant américain.

7 décembre

Photo fournie par Cinéma du Musée

Une scène tirée de Burning

En liberté!

Les films de Pierre Salvadori (Après vous, Dans la cour) ont habituellement eu très bonne presse, mais cette fois, la critique française plonge carrément dans le superlatif pour décrire cette comédie policière loufoque et absurde. Mettant en vedette Adèle Haenel et Pio Marmaï, En liberté! se situerait, selon le cinéaste, dans la veine des comédies qu'a réalisées Jonathan Demme au cours des années 80, notamment Something Wild et Married to the Mob.

14 décembre

Mary Queen of Scots

Saoirse Ronan est Mary Stuart, reine d'Écosse, et Margot Robbie est Élisabeth 1re, reine d'Angleterre. Josie Rourke, qui a une réputation très enviable dans le monde du théâtre en Grande-Bretagne, signe la réalisation de ce drame historique campé au XVIe siècle, qui relate l'un des épisodes les plus marquants de l'histoire des deux pays. Le scénario de ce film, écrit par Beau Willimon (The House of Cards), est l'adaptation du livre Queen of Scots: The True Life of Mary Stuart, de John Guy.

14 décembre

The Mule

Pour la première fois depuis Gran Torino, Clint Eastwood s'est donné un rôle dans The Mule, dont il signe aussi la réalisation. Le légendaire cinéaste, âgé de 88 ans, a en outre fait appel au Québécois Yves Bélanger pour la direction photo de ce drame dans lequel un nonagénaire est accusé de trafic de drogue. «Clint joue vraiment un vieillard, a indiqué Yves Bélanger à La Presse. Il est très vulnérable, contrairement à Gran Torino, où il jouait plus jeune que son âge et full viril. Je pense avoir eu accès au meilleur de lui. C'était super le fun

14 décembre

Photo fournie par MK2 | Mile End

Pio Marmaï et Audrey Tautou dans En liberté!

Mary Poppins Returns (Le retour de Mary Poppins)

Plus d'un demi-siècle après son entrée dans le monde, Mary Poppins reprend du service pour une nouvelle aventure. Pour l'occasion, Emily Blunt prend le relais de Julie Andrews dans une histoire où la célèbre gouvernante revient 25 ans plus tard dans les vies des enfants dont elle s'est occupée jadis, maintenant devenus adultes. Rob Marshall (Chicago, Into the Woods) a hérité de la réalisation de Mary Poppins Returns, un film dont on dit qu'il comportera plusieurs références à son illustre prédécesseur.

19 décembre

Aquaman

Aquaman sera le seul film de l'écurie DC Comics à sortir cette année. Pour un succès comme Wonder Woman, on compte aussi quelques épisodes beaucoup moins bien accueillis par les admirateurs et les critiques. Dans quelle catégorie rangera-t-on ce nouvel opus? Une chose est sûre, ce film constitue un moment charnière dans la carrière de Jason Momoa, un acteur qui travaille depuis Baywatch, mais qui s'est véritablement fait remarquer du public grâce à son rôle de Khal Drogo dans la série à succès Game of Thrones.

21 décembre

Ben Is Back (Le retour de Ben)

Bon an, mal an, l'égérie du cinéma américain des années 90 assure une présence constante au grand écran. Julia Roberts est cette fois la vedette de Ben Is Back, un film de Peter Hedges, dans lequel elle incarne une femme qui tente de maintenir sa famille unie alors que revient de façon inattendue un fils (Lucas Hedges) faisant face à des problèmes. Ce film, dont le scénario original a été écrit par le réalisateur, met aussi en vedette Katryn Newton.

21 décembre

Photo fournie par Disney Pictures

Une scène tirée de Mary Poppins Returns

Dilili à Paris

Reconnu grâce à ses dessins animés tout en finesse, Michel Ocelot (Kirikou et la sorcière, Azur et Asmar) nous invite cette fois à plonger dans le Paris de la Belle Époque, en compagnie de Dilili, une petite Kanake qui mène une enquête sur de mystérieux enlèvements de fillettes. Situant son intrigue à une époque où l'émancipation des femmes en était à ses premiers élans, le cinéaste a composé son décor en utilisant des photos retravaillées de véritables lieux parisiens.

21 décembre

Une affaire de famille

Lauréat de la Palme d'or du Festival de Cannes cette année, Une affaire de famille se situe dans la continuité des films précédents de Hirokazu Kore-eda (Nobody Knows, Tel père, tel fils). Il relate cette fois le parcours d'une famille aux activités un peu délinquantes, qui recueille chez elle une petite fille qui semble avoir été laissée à elle-même et que personne ne réclame. Le cinéaste japonais propose un très joli film, mignon sans être mièvre, touchant sans être racoleur. Aussi, les enfants sont admirablement dirigés.

21 décembre

Welcome to Marwen  (Bienvenue à Marwen)

Voilà l'un des films les plus intrigants de la saison, tant sur le plan du fond que de la forme. Dans ce nouveau film de Robert Zemeckis (Forrest Gump, Allied), Steve Carell se glisse dans la peau d'un homme qui, ayant perdu la mémoire après avoir été sauvagement agressé, se lance dans la construction d'une réplique d'un village belge durant la Seconde Guerre mondiale, avec des figurines auxquelles il identifie autant ses proches que ses agresseurs ou lui-même. Leslie Mann et Diane Kruger font aussi partie de la distribution.

21 décembre

Photo fournie par Axia Films

Une scène tirée de Dilili à Paris

If Beale Street Could Talk (Si Beale Street pouvait parler)

Le réalisateur de Moonlight, film lauréat l'an dernier de l'Oscar du meilleur film de l'année, porte cette fois à l'écran un scénario tiré d'un roman de James Baldwin, dans lequel une femme enceinte se bat pour prouver l'innocence de son amoureux. Pour incarner cette histoire au grand écran, Barry Jenkins a fait appel à KiKi Layne, dans un premier rôle important au cinéma, et à l'acteur canadien Stephen James (Selma, Race). If Beale Street Could Talk a été lancé en primeur mondiale au festival de Toronto.

25 décembre

On the Basis of Sex

Après la sortie de RBG, excellent documentaire qui retraçait le parcours de Ruth Bader Ginsburg, juge à la Cour suprême des États-Unis, nous aurons droit à Noël à une version film biographique. Réalisé par Mimi Leder, une réalisatrice qui s'est essentiellement fait valoir à la télévision au cours des dernières années, On the Basis of Sex met en vedette Felicity Jones dans le rôle de la juriste, et Armie Hammer dans le rôle du mari de cette dernière. Justin Theroux, Kathy Bates et Sam Waterston sont aussi de la partie.

25 décembre

Vice

Adam McKay, reconnu jusque-là grâce à des comédies à la Anchorman, avait surpris tout le monde il y a trois ans avec The Big Short. Vice, dont il a écrit le scénario original, dépeint l'une des figures politiques les plus puissantes dans l'administration de George W. Bush: son vice-président, Dick Cheney. Des rumeurs d'Oscars circulent déjà à propos des performances de Christian Bale, qui incarne le vice-président, et d'Amy Adams, interprète de sa femme Lynn.

25 décembre

Photo fournie par Les Films Séville

KiKi Layne et Stephan James dans If Beale Street Could Talk