N'en déplaise aux paparazzi, Brigitte Bardot a fêté dimanche dans l'intimité ses 80 ans, avec «deux, trois amis» dans sa propriété de Saint-Tropez, sur la Côte-d'Azur, où l'ex-icône mondiale du cinéma français vit désormais recluse avec ses animaux.

Pour son anniversaire, BB «n'a rien voulu du tout», assure à l'AFP un de ses proches, le journaliste et écrivain Henry-Jean Servat.

Plutôt que des cadeaux, la vedette, ardente défenseuse de la cause animale, a demandé, sur la radio Europe 1, à ses admirateurs d'«aller dans le refuge le plus proche adopter ou un petit chat ou un petit chien, ou le parrainer» et de «manger moins de viande».

Pas de célébrités non plus dimanche soir dans sa résidence de la Madrague, devant laquelle 250 bouquets ont été déposés par des fans, selon Henry-Jean Servat. C'est entourée seulement de membres de sa Fondation pour la défense des droits des animaux, d'amis de passage et de son mari Bernard d'Ormale que l'actrice a soufflé ses bougies.

Dans la matinée, elle avait reçu de la part des collaborateurs de sa fondation une édition spéciale du magazine qu'elle édite, compilant les messages de personnalités du monde du spectacle, de la télévision, ou de responsables d'associations animales françaises et étrangères aidées par la fondation Bardot.

«La fondation, c'est ma vie», a déclaré dans une récente interview accordée à l'AFP l'ex-vedette qui ne veut pas entendre parler de retraite, «une horreur, on s'emmerde»...

«Vous n'avez pas fini d'entendre parler de moi. Et quand je ne serai plus là, ma fondation continuera, j'ai fait le nécessaire pour qu'elle soit millénaire», a-t-elle ajouté.

Dimanche, le couturier Karl Lagerfeld a fait livrer une «monumentale» coupe d'orchidées à la fondation, avec un don «extrêmement important» par chèque, précise la fondation. «Vous êtes formidables ! Vous êtes fous ! Une avalanche de fleurs ce matin, une avalanche de bonheur. Je vous aime», a réagi l'actrice sur Twitter.

À Saint-Tropez, l'actrice qui n'a plus tourné depuis 1973, n'avait fait qu'une courte apparition vendredi, le temps d'une brève séance de photos sur le port devant le «Brigitte Bardot», le trimaran de l'ONG Sea Shepherd fondée par l'écologiste canadien Paul Watson.

Le navire était arrivé directement des îles Féroé où il était en mission contre le massacre des dauphins.

La séance, avancée de 24 heures, n'a duré que quelques dizaines de minutes pour éviter une bousculade. «Elle est très vite assaillie. Quand elle sort dans sa 4L (l'ancienne voiture mythique de Renault) avec ses chiens, tout le monde la reconnaît et les gens courent derrière sa voiture», raconte un de ses proches.

Les années ont passé et la notoriété est restée intacte pour l'ex-icône des années 50-60, adulée pour sa sensualité exacerbée.

Mais l'image de cette inlassable défenseuse des animaux a été brouillée en vieillissant par sa proximité affichée avec les thèses d'extrême droite du Front national et par des déclarations sur les homosexuels, l'immigration et les musulmans qui lui ont valu cinq condamnations pour incitation à la haine raciale.