Lorsqu'un grand nom de Hollywood décide de faire un film, il n'a généralement qu'à consulter sa liste de contacts pour dénicher les acteurs dont il a besoin.

C'est du moins de cette façon qu'a fonctionné George Clooney pour trouver les interprètes de son plus récent film, The Monuments Men (Les Monuments Men), qui prendra l'affiche vendredi.

L'acteur et réalisateur est allé puiser dans sa longue liste d'amis pour meubler son générique, allant même jusqu'à se rendre en Australie spécifiquement pour présenter le scénario à Cate Blanchett.

Le début du film rappelle Ocean's 11 (L'inconnu de Las Vegas), alors que le personnage de Clooney forme une équipe composée de ses vieux amis.

The Monuments Men, qui met également en vedette Blanchett, Matt Damon, John Goodman et Bill Murray pour n'en nommer que quelques-uns, s'inspire de l'histoire vraie d'un groupe d'experts dont la mission est de récupérer des oeuvres spoliées par des nazis.

Le long métrage est une adaptation du livre de Robert Edsel, The Monuments Men: Allied Heroes, Nazi Thieves and the Greatest Treasure Hunt in History.

Blanchett admet qu'elle ne connaissait pas vraiment l'histoire des Monuments Men avant de recevoir le scénario des mains de Clooney, qui réalise le film.

«Je savais que des oeuvres étaient disparues et que les nazis avaient volé de l'art et détruit de l'art», a-t-elle expliqué.

Bill Murray était pour sa part heureux de travailler à nouveau sur un gros film. «Oui, je me suis fait taquiner pendant un moment (par George Clooney). Il m'a raconté toute l'histoire (du film) puis il m'a dit: «Pourrais-tu me passer la salade, s'il te plaît?» Puis, environ neuf mois plus tard, il a dit à un ami de me demander si je voulais faire partie du projet.»

Murray n'est pas le seul à s'être buté au sens de l'humour de Clooney. Le propre père de l'acteur, Nick Clooney, a eu droit au plus grand des canulars.

«Je lui ai présenté le film en Italie, a raconté Clooney. Mon père joue mon rôle à la fin du film et il entre dans cette magnifique église, sous une lumière magnifique, puis l'écran devient noir et normalement, le générique commencerait à ce moment. Mais j'avais plutôt écrit «En mémoire du bien-aimé Nick Clooney.» Il m'a demandé ce que j'avais fait là et je lui ai répondu: «Eh bien tu sais, le film ne sortira pas avant longtemps alors on ne sait jamais.» Je ne l'ai pas laissé dans le film, mais il avait trouvé ça très drôle et c'est certain qu'il se vengera.»

À l'origine, le film devait prendre l'affiche le 18 décembre. Sa sortie a cependant été repoussée au début de 2014, l'éliminant du même coup de la course aux différents prix de cinéma. La course aux Oscar, notamment, sera particulièrement féroce cette année, de sorte qu'on se demande si Clooney avait peur de la compétition.

«Nous ne l'avions tout simplement pas terminé, a-t-il expliqué. Nous avions beaucoup de travail à faire. C'est un plus gros film. Vous savez, nous avons commencé à tourner ce film en mars l'an dernier, ce qui voulait dire que nous devions le terminer en neuf mois, ce qui n'est pas évident pour un film comme celui-là. Nous n'avons simplement pas réussi.»