De nouveaux arrivants dans un quartier. Une maison où un double meurtre a été commis. Et soudain, la vie que l'on espérait tranquille dérape dans l'horreur. Un air connu que celui de House at the End of the Street? Le réalisateur Mark Tonderai et l'acteur Max Thieriot assurent qu'il ne faut pas se fier aux apparences.

Pour se préparer à son rôle dans House at the End of the Street, Max Thieriot (My Soul to Take) dit avoir étudié le personnage incarné par Wes Bentley dans American Beauty, parce que «cette histoire aurait pu être une histoire d'amour». Quand il s'est penché sur le scénario de House at the End of the Street, le réalisateur Mark Tonderai (Hush) s'est fait un point d'honneur de jouer avec la place du spectateur: «Je le voulais parfois à l'avant des personnages, parfois derrière, parfois à leurs côtés.»

Rencontrés à Los Angeles (en l'absence des deux vedettes féminines du film, Jennifer Lawrence et Elisabeth Shue), les deux hommes faisaient valoir que cette histoire qui s'annonce comme un thriller d'horreur comme tant d'autres joue les cartes de manière différente.

Cette histoire, donc, est celle de Sarah (Shue) et de sa fille Elissa (Lawrence) qui déménagent dans une maison située à proximité de celle où, quelques années plus tôt, la jeune Carrie Anne a sauvagement assassiné ses parents avant de disparaître dans les bois avoisinants. Son frère aîné, Ryan (Thieriot), occupe toujours la maison où le drame s'est déroulé. Il se lie d'amitié avec Elissa. Et le passé de remonter à la surface, avec son lot de secrets et de blessures.

Portant plusieurs d'entre eux, Ryan. «Pour l'incarner, je cherchais quelqu'un possédant une certaine douleur dans le regard. C'est une chose que l'on voit davantage chez les acteurs européens, mais Max a cela de manière naturelle. Paul Newman avait cette même qualité», indique Mark Tonderai, qui a parié sur une inconnue pour la part féminine du jeune couple en vedette dans son film: une certaine... Jennifer Lawrence.

«Winter's Bone n'avait pas encore pris l'affiche, le scénario de The Hunger Games était en voie d'écriture et Jen venait de signer pour X-Men: First Class quand nous avons été engagés pour House at the End of the Street», se souvient Max Thieriot qui a apprécié travailler avec celle qui est depuis devenue une vedette: «Elle est cool, elle aime regarder le football. Elle a grandi sur une ferme, elle est donc pas mal «tough»... et c'est important dans un film comme celui-là. Et comme nous tournions à Ottawa, nous n'étions pas loin de Montréal, où nous allions pendant les week-ends pour faire la fête», poursuit celui qui, de ce côté-ci de la frontière, a aussi tourné à Toronto et à Vancouver. Il risque d'ailleurs d'y passer un bon moment: la série Bates Motel, où il incarnera le frère aîné de Norman, y sera tournée.

Hitchcock

On peut voir là une affinité d'esprit et de goût entre le comédien et Mark Tonderai, qui ne cache pas son affection pour Alfred Hitchcock. L'influence du maître se fait d'ailleurs sentir dans House at the End of the Street. «Mais Mark a une prise moderne sur le genre», note Max Thieriot qui a goûté au «classique» grâce à Wes Craven, avec qui il a tourné My Soul to Take. «Wes est Wes, c'est une icône et son approche du genre est à cette image. La vision de Mark est différente, contemporaine, et c'est cette vision que je voulais adopter ici.»

En cela, lui et le reste de la distribution ont eu l'aide du réalisateur qui leur a fourni une bible d'une centaine de pages dans laquelle les idées principales du film, le passé des personnages, l'historique des lieux, le ton, bref, tout, était décrit, expliqué, fouillé. Avec, pour but, que cette maison, là au bout de la rue, soit différente de toutes les autres. La dernière sur la gauche, par exemple. Ou l'autre, plantée sur Haunted Hill. Ou encore celle du diable, à Amityville.

_______________________________

House at the End of the Street (La maison au bout de la rue) prend l'affiche le 21 septembre

Les frais de voyage ont été payés par Alliance Vivafilm